Quand de jeunes cinéastes portent la voix d’une communauté menacée de Palestine
« De toutes les histoires de coopération internationale qui m’habitent, les plus inspirantes sont souvent portées par les jeunes. C’est peut-être leur manière de refuser l’inacceptable qui m’émeut ou leur façon de générer de l’espoir quand la plupart baisse les bras.
Je m’appelle Pierre-Olivier Laforge. Je travaille en coopération internationale depuis plus de 10 ans. Aujourd’hui, je suis coordonnateur de programme en Territoires palestiniens occupés pour Oxfam-Québec. Durant ma carrière, j’ai appris que c’est parfois avec les idées les plus simples qu’on réalise de grandes choses.
Oxfam-Québec, en partenariat avec Wapikoni mobile et Taghyeer, une organisation locale, a soutenu la mise en œuvre d’un projet modeste, mais audacieux. Ce projet consiste à apprendre les rudiments du cinéma et de la technique de prise d’images à des jeunes. L’objectif est simple: leur donner des outils pour qu’ils puissent raconter leur propre histoire.
La communauté bédouine de Sateh el-Bahar est située sur la route qui relie Jérusalem à la mer Morte. Elle compte quelques centaines de personnes, des familles de nomades qui arpentent avec leurs moutons et leurs chèvres les collines du désert de Judée. Les conditions de vie sont rudimentaires. La communauté est menacée de déplacement forcé, comme des dizaines d’autres, par l’armée israélienne.

En quelques semaines seulement, une incroyable transformation s’est opérée. Les jeunes de Sateh el-Bahar, initialement un peu craintifs et timides, se sont animés par cette parole retrouvée. Maintenant fiers de leurs racines et confiants, ces jeunes n’ont plus l’intention de se taire. Ils ont l’espoir que les choses changent et ils ont leur mot à dire.
Ils veulent notamment qu’on sache qu’il existe, en bord de route derrière les collines, une jeune fille du nom d’Anwar qui aime l’école et qui veut vivre dans la dignité et la sécurité. Aussi bien pour elle que pour son peuple. Et pourquoi ne deviendrait-elle pas une grande réalisatrice d’ici quelques années? »
En faisant un don à Oxfam-Québec, je peux aider des personnes comme Pierre-Olivier à porter des projets simples et remplis d’espoir, dans des communautés isolées.