Soutenir la défense des droits des femmes
Alors que les organisations locales jouent un rôle de premier plan dans la défense des droits des femmes, leurs moyens sont souvent très limités. Afin de soutenir leur existence et leurs actions, ces organisations ont besoin de financement et d’accroître leur rayonnement. Ce sont les objectifs d’un projet mené par Oxfam-Québec au Bénin, au Burkina Faso, en Colombie, au Honduras, en Iraq, en Jordanie, au Liban, au Maroc et en Tunisie.
PROJET : « Voix et leadership des femmes »
450 000 personnes soutenues
(68 % de femmes)
Afrique, Amérique latine Moyen-Orient et Maghreb (9 pays) *
Fin des projets 30-09-2024
Fin des projets 31-10-2024
Fin des projets 31-12-2024
Fin des projets 31-03-2025
* Ce projet est présent dans ces 9 pays : Bénin, Burkina Faso, Colombie, Honduras, Irak, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie
Au Bénin, au Burkina Faso, en Colombie, au Honduras, en Iraq, en Jordanie, au Liban, au Maroc et en Tunisie, ce projet permettra à 410 organisations locales de :
- Mieux faire entendre la voix des femmes dans l’espace public
- Mieux collaborer en renforçant les alliances locales, régionales et nationales
- Faire progresser la défense des droits des femmes
- Gagner en stabilité par un soutien financier
« Voix et leadership des femmes est très prometteur. Les financements disponibles sont généralement thématiques, restreints et de courte durée.
En offrant un financement direct et pluriannuel, la capacité d’action des organisations locales n’est pas limitée. Elles peuvent accroître l’impact et la portée de l’ensemble de leurs actions.
Plus encore, avec le fonds réactif mis à disposition, des projets ponctuels pourront être financés. C’est une véritable innovation! »
BÉNIN et BURKINA FASO : Favoriser les alliances féministes
Dans ces deux pays, la situation des femmes et des filles est assez semblable et préoccupante. Les Béninoises et les Burkinabè sont particulièrement visées par des actes de violence, sans compter qu’elles participent peu aux prises de décision politique. Elles sont aussi les cibles privilégiées du manque d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
En incluant deux pays limitrophes à un même projet, l’objectif est de favoriser les échanges entre les mouvements qui défendent les droits des femmes de toute la région. Le projet permettra notamment :
Contribution directe à la reconnaissance et à l’exercice des droits de 28 000 personnes
Soutien de 25 organisations de défense des droits des femmes
Appui au développement de 5 à 7 initiatives par pays pour tester différentes approches
COLOMBIE : Faire entendre la voix des femmes rurales
Ces dernières années, on a constaté une recrudescence des agressions envers les militantes des droits et envers les femmes engagées dans les processus de paix. En plus de mettre en péril la vie de femmes, ces violences exercent un important contrôle social et limitent le plein exercice des droits, surtout dans les régions rurales.
Et alors que les femmes sont plus éduquées que les hommes, elles ont moins d’opportunités pour travailler et ont un salaire toujours plus bas. Par ailleurs, chez les femmes rurales, autochtones et afro-colombiennes en particulier, la pauvreté et la violence réunies font le plus de dégâts.
En plus de l’appui aux organisations locales, des formations, des campagnes de sensibilisation publique et du mentorat sont prévus. Le projet permettra notamment:
Contribution directe auprès de plus de 16 000 femmes rurales, autochtones, afro-colombiennes ou LGBTQ
Soutien de 15 organisations et de 2 réseaux nationaux de défense des droits des femmes
HONDURAS : Renforcer le pouvoir des femmes et des filles
Le pays est particulièrement marqué par l‘insécurité, la corruption et une forte culture machiste. Le Honduras détient aussi l’un des niveaux les plus élevés de féminicides (femmes assassinées en raison de leur sexe). De plus, les femmes rencontrent de nombreux obstacles quand elles veulent participer à la vie publique, tant pour faire entendre leur voix que pour exercer leur droit de vote.
Au Honduras, les effets économiques de la COVID-19 sont très frappants, puisque le secteur informel représente plus de 58 % des emplois. Et ce sont les femmes qui en représentent la plus grande part. Beaucoup de femmes ont donc perdu leurs moyens de subsistance, sans aucun réseau de soutien, ni possibilité de remplacer leur revenu quotidien.
Dans ce contexte, les formations et activités se sont adaptées aux supports virtuels accessibles à toutes et tous. Le projet a permis en un an :
Soutien de plus de 12 000 femmes
Accompagnement de 8 organisations locales et nationales
IRAQ, JORDANIE et LIBAN : Promouvoir le mouvement féministe
Malgré certaines avancées juridiques et politiques en Iraq, en Jordanie et au Liban, le conservatisme social, la crise économique et les effets de la pandémie de COVID-19 continuent de faire pression sur les organisations de défense des droits des femmes.
Pour renforcer le mouvement féministe dans la région et répondre durablement aux besoins des organisations locales, le projet vise en particulier à :
Soutenir les organisations dans la définition et la réponse à leurs besoins afin de servir les communautés plus longtemps
Donner accès à du financement adéquat aux organisations de défense des droits des femmes
Créer des espaces permettant aux organisations d’œuvrer ensemble pour conduire des changements
MAROC : Lutter contre les stéréotypes sexistes
Bien que le gouvernement marocain ait adopté plusieurs plans en faveur du droit des femmes, des interprétations conservatrices de la loi véhiculent des attitudes stéréotypées, perpétuant ainsi des structures inégalitaires et oppressantes.
Ces difficultés s’inscrivent aussi dans un contexte de réduction de l’espace occupé par la société civile au Maroc. En effet, certains responsables d’ONG internationales ont été expulsés, des journalistes et activistes emprisonnés, sans compter l’obstruction aux activités de certaines organisations des droits de la personne.
Malgré le contexte, plusieurs projets continuent de promouvoir l’égalité entre les genres et le mouvement féministe marocain a gagné plusieurs luttes. Toutefois, les organisations peinent à renouveler leur base, notamment pour rallier de jeunes activistes. Pour relever ces défis, le projet vise notamment:
Sensibilisation de 5 000 personnes par des campagnes et actions réactives
Participation de près de 1 000 personnes à des activités de formations, tables rondes et espaces d’innovation
Soutien de 70 organisations locales
TUNISIE : Accompagner l’avancement des droits des femmes
La Tunisie est le seul pays de la région où le « printemps arabe » de 2011 a
débouché sur l’émergence d’une société démocratique et pacifique. La révolution et son processus de transition démocratique ont constitué une chance inouïe pour transformer profondément le pays.
Les droits des femmes, considérés comme des acquis en Tunisie, ont été défiés dans ce processus. Mais, grâce à la forte mobilisation de la société civile, ils ont été suivis et promus.
Actuellement, il existe un élan pour l’avancement des droits des femmes. Toutefois les organisations font face à plusieurs défis, dont la viabilité financière, la gestion des ressources humaines, le renouvellement de leur base et la structuration de réseaux. Pour relever ces défis, le projet vise notamment:
Implication directe de plus de 15 000 personnes (dont au moins 60 % de femmes)
Renforcement des compétences en leadership de plus de 500 femmes et jeunes femmes
Pour aller plus loin
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