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Inégaux devant la crise climatique

Face aux changements climatiques, nous sommes toutes et tous vulnérables, mais à des niveaux différents. Cette vulnérabilité varie selon certains facteurs comme l’endroit où nous habitons, notre situation économique ou encore notre genre. Dans les pays du Sud global, le risque de déplacements de populations en raison de catastrophes climatiques est quatre fois plus élevé qu’ailleurs dans le monde.

De plus, les conséquences humaines sont plus dramatiques dans les pays qui manquent de ressources pour répondre aux besoins de leur population lors d’inondations, de sécheresses, d’ouragans, etc.

Les femmes plus touchées par les conséquences des changements climatiques

De manière générale, les femmes sont plus touchées par les effets des changements climatiques que les hommes, car les inégalités existantes sont souvent aggravées en situation de crise. Ces situations augmentent la charge de travail des femmes et peuvent les mener à affronter de nouvelles menaces, des agressions et d’autres abus. Prenons l’exemple d’une sécheresse exacerbée par les changements climatiques. Dans plusieurs régions rurales, ce sont encore les femmes qui collectent l’eau. Si l’eau devient rare, la tâche des femmes se complexifie. Par ailleurs, si elles doivent fuir une catastrophe climatique, elles doivent alors trouver l’eau dans des zones inconnues, tout en se déplaçant avec leurs enfants et en prenant soin d’eux.

… mais aussi des leaders pour trouver des solutions!

Comment faire pour que les femmes aient voix au chapitre? En changeant les normes sociales et économiques, en créant des espaces de prise de parole et en soutenant leur leadership. Ainsi, elles peuvent proposer de nouvelles solutions pour s’adapter aux changements climatiques. Les femmes détiennent des savoirs, des compétences et ont des idées concrètes pour élaborer et mettre en œuvre des solutions environnementales plus justes.

Des changements importants sont nécessaires pour permettre aux femmes de participer pleinement aux décisions les concernant, afin que toute leur communauté puisse devenir plus résiliente face aux changements climatiques.

Vers une économie juste pour les personnes et bonne pour la planète

Sur une planète aux ressources limitées, il est essentiel de réduire notre impact environnemental pour atténuer les effets des changements climatiques.

La notion d’économie du beigne de l’économiste Kate Raworth nous aide à trouver un équilibre social, écologique et économique. Ce concept établit les différents « plafonds » écologiques à ne pas dépasser : gaz à effet de serre (GES), consommation d’eau, pollution chimique, etc. Il définit aussi des seuils sociaux qui forment un « plancher » social : santé, éducation, paix, etc. Une économie réellement durable se situe quelque part entre le plafond au-delà duquel nous risquons la catastrophe écologique, et le plancher en deçà duquel les conditions de vie sont indignes. L’engagement des pays les plus riches, en général plus pollueurs, est essentiel pour construire une économie juste et durable.

Il est urgent d’agir maintenant ! Les catastrophes climatiques touchent tous les pays, du Nord au Sud. Il est essentiel d’ouvrir les yeux sur la réalité de celles et ceux qui souffrent le plus et de leur permettre de mettre de l’avant des solutions concrètes et viables.

La course contre la montre pour réduire les émissions de GES a commencé et il est indispensable de soutenir les populations les plus touchées pour les aider à faire face aux effets des changements climatiques.

Ne manquez pas l’exposition Chercher refuge, présentée à la Biosphère dès le 11 mai 2024.

Julien Dubuc

Julien Dubuc

Chargé de programmes en justice climatique et environnement chez Oxfam-Québec

 

Il soutient des initiatives visant à assurer un meilleur maillage entre les questions sociales et environnementales au bénéfice des femmes et des personnes les plus marginalisées. Diplômé en environnement et en relations internationales, il travaille depuis une dizaine d’années sur des projets liés au développement durable, ici et ailleurs. Il demeure convaincu qu’une solidarité entre peuples est plus nécessaire que jamais pour que nous puissions vivre dans un monde plus équitable et plus durable.

 

   

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    Khoudia Ndiaye

    Directrice communications et engagement du public

    Téléphone: 514 606-4663 
    Courriel : khoudia.ndiaye@oxfam.org

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