Des militantes et militants du climat se sont rassemblés aujourd’hui au stade olympique de Bakou, où se déroulent les négociations internationales sur le climat, pour exhorter les dirigeants mondiaux à s’engager en faveur d’un nouvel accord ambitieux sur le financement de la lutte contre les changements climatiques.
Ils et elles ont déployé de grandes bandes de tissu noir formant le mot « Payez ! » (« Pay Up ! » en anglais) dans les gradins du stade, à la vue des bureaux de la présidence de la COP29 situés de l’autre côté de l’arène.
La COP29 a été surnommée la « COP des finances », car les discussions cette année portent principalement sur la définition d’un nouvel objectif de financement de la lutte contre les changements climatiques et l’élaboration d’un plan pour y parvenir.
Oxfam et d’autres organisations de la société civile demandent que l’objectif passe de 100 milliards de dollars par an actuellement à 5 000 milliards de dollars par an. Cette somme doit permettre de financer un mécanisme ambitieux de pertes et préjudices pour soutenir les communautés vulnérables qui subissent les pires effets de la crise climatique.
« Alors que les communautés du Sud global portent le plus lourd fardeau des catastrophes climatiques, il est grand temps que les pays riches qui ont causé cette crise paient leur juste part, sans nous imposer davantage de prêts et de dettes. »
« Une véritable action en faveur du climat passe par le financement de solutions qui élèvent, soutiennent et donnent du pouvoir à nos communautés, libérées des chaînes des combustibles fossiles et du piège de la dette. »
Les spécialistes de la politique climatique mondiale soulignent que la conférence de cette année est l’une des plus cruciales depuis la COP26 en 2021. Sans des mesures plus ambitieuses, le monde pourrait se réchauffer de 3,1°C d’ici la fin du siècle, une perspective terrifiante.
Les militantes et militants appellent également à faire payer les riches pollueurs en taxant les industries à forte consommation de combustibles fossiles et les super-riches. Cinquante des milliardaires les plus riches du monde émettent en 90 minutes, par leurs investissements, leurs jets privés et leurs yachts, plus de pollution par le carbone qu’une personne moyenne n’en émet pendant toute sa vie.
« Le monde a besoin de leaders qui s’engagent en faveur de la justice et de l’équité ; cela commence par le respect des engagements en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques, la taxation des super-riches, l’élimination progressive des combustibles fossiles et la responsabilisation des pollueurs. »
« La crise climatique ne se mettra pas en pause pour des raisons politiques ou de profit. Elle exige une action rapide, décisive et équitable dès maintenant. »
Notes aux journalistes
- Téléchargez des photos haute résolution du coup d’éclat mené à Bakou. Crédit photo : Oxfam.
- Les organisateurs de ce coup d’éclat représentent plusieurs groupes de défense du climat, dont Oxfam.
- Le plus récent rapport d’Oxfam, intitulé Les inégalités carbone tuent, constitue la première étude jamais réalisée sur les transports de luxe et les investissements polluants des milliardaires. Elle recense les émissions produites par le style de vie opulent et les investissements polluants de certaines des personnes les plus riches du monde et démontre de façon claire comment les super-riches alimentent les inégalités, la faim et la mortalité dans le monde.
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