Aujourd’hui, alors que le monde commémore l’adoption de la Convention sur le génocide en 1948, nous nous souvenons de sa promesse solennelle : plus jamais ça. Ce traité historique est né de l’horreur collective de l’humanité face à des atrocités telles que l’Holocauste, qui nous rappellent jusqu’où nous pouvons tomber lorsque le monde ferme les yeux sur la souffrance. Le génocide en Namibie et les atrocités commises plus tard au Rwanda et en Bosnie nous rappellent cruellement la nécessité de rester vigilants et d’agir pour faire respecter les principes du traité et mettre fin à l’impunité.
La Convention sur le génocide ne se contente pas de condamner le génocide ; elle oblige les États à agir, à prévenir et à protéger. Elle impose aux gouvernements le devoir juridique et moral d’identifier le risque de génocide et d’y répondre, où qu’il se produise.
Pourtant, trop souvent, les États ont manqué à ce devoir. Aujourd’hui, à Gaza, nous assistons à des atrocités systématiques qui se déroulent sous les yeux de la communauté internationale. Les souffrances humaines sont immenses et des dirigeants israéliens sont déjà accusés de graves violations du droit international.
Il y a un an, la Cour internationale de justice a décrété des mesures provisoires en réponse à la requête de l’Afrique du Sud, affirmant que tous les États ont l’obligation, en vertu de la Convention sur le génocide, de prévenir les actes susceptibles de conduire à un génocide. Un an plus tard, le monde n’a toujours pas pris de mesures significatives pour alléger les souffrances des Palestiniens ou pour mettre un terme à l’escalade des atrocités.
En tant qu’organisations humanitaires et de défense des droits de la personne, nous appelons les États membres à remplir leurs obligations juridiques internationales en veillant à ce que les auteurs des crimes atroces commis à Gaza rendent des comptes, en prenant des mesures proactives pour protéger les civils et faire respecter le droit humanitaire international, et en mettant fin aux actions, y compris les transferts d’armes, qui perpétuent le cycle de la violence.
L’histoire a montré que l’inaction face aux atrocités permet à l’impensable de devenir une sinistre réalité. En cette journée, alors que nous réfléchissons aux leçons du passé, nous devons également agir pour l’avenir. La souffrance du peuple palestinien ne peut être ignorée ; la promesse de « plus jamais ça » exige plus que des mots, elle exige des actes. Ensemble, nous appelons à la fin des souffrances, à la fin de l’impunité et à la fin des atrocités.
Signataires
- Action for humanity
- ActionAid
- AFSC (American Friends Service Committee)
- Anera
- CAABU (Conseil pour la compréhension arabo-britannique)
- Christian Aid
- CMEP (Églises pour la paix au Moyen-Orient)
- DRC (Conseil danois pour les réfugiés)
- GAPS (Gender Action for Peace and Security)
- Centre mondial pour la responsabilité de protéger (GCR2P)
- HelpAge International
- Secours islamique
- MAP (Aide médicale pour la Palestine)
- Médecins du Monde France
- Médecins du Monde Suisse
- Médicos del Mundo Espagne
- MECA for Peace (Alliance des enfants du Moyen-Orient pour la paix)
- Medico International
- MCC (Comité central mennonite)
- Oxfam
- Première urgence internationale
- Projet Hope
- 23. Terre des Hommes Italie
- 24. Welfare Association
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