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Le G7 a raté sa chance d’exercer une pression efficace en faveur de la paix au Moyen-Orient et de prendre des décisions courageuses pour lutter contre la faim, la pauvreté et l’aggravation de la crise climatique, juge Oxfam-Québec.
Oxfam-Québec est profondément préoccupée par les résultats décevants du sommet du G7 à Kananaskis. À l’heure où les crises mondiales urgentes exigent une action audacieuse et unie, le sommet n’a pas su démontrer le leadership dont le monde a besoin.
Les dirigeants des pays du G7 n’ont pas été en mesure de faire progresser les efforts d’apaisement au Moyen-Orient, et même leur appel à une désescalade entre Israël et l’Iran a été miné par la partialité et les partis pris géopolitiques.
Oxfam-Québec appelle à la fin immédiate des hostilités dans la région. Alors que l’attention mondiale se porte sur les attaques d’Israël contre l’Iran et les conséquences d’une escalade militaire entre les deux pays, Israël poursuit son assaut militaire meurtrier sur Gaza et empêche l’acheminement d’une aide humanitaire indépendante.
« Plus de deux millions de personnes à Gaza font face à la famine et tentent de survivre sous les bombes au quotidien. Chaque jour est pire que le précédent. Qu’aucun engagement du G7 ne soit pris pour y remédier urgemment et exiger d’Israël un accès humanitaire sécuritaire digne de ce nom est extrêmement affligeant. Le Canada doit prendre des mesures fortes : cesser tout transfert d’armes et tout commerce avec les colonies par exemple. »
En 2002, le sommet du G8 à Kananaskis avait marqué un moment d’ambition: les dirigeants s’étaient alors engagés à mettre en place un plan d’action pour l’Afrique et une coopération en matière de développement. Mais vingt-trois ans plus tard, cet esprit de solidarité et de coopération mondiales est cruellement absent.
Pire encore, les pays du G7 s’apprêtent à amputer de 28 % leurs budgets consacrés à l’aide étrangère en 2026 par rapport à 2024, la plus forte baisse depuis la création du G7 en 1975. Ces réductions ne constituent pas seulement un échec politique, ils mettent aussi en danger la vie de millions de personnes, en particulier celles qui sont déjà confrontées à la faim, à la pauvreté et à l’aggravation des effets du changement climatique.
« Le G7 a une fois de plus manqué le rendez-vous avec la solidarité mondiale. Sabrer l’aide internationale et faire preuve de peu d’ambition climatique généreront plus d’insécurité mondiale, qui ne sera pas comblée par plus de dépenses militaires : c’est un signal inquiétant pour les droits humains, la stabilité mondiale et la justice sociale. »
Bien que des progrès aient été réalisés dans la mise en place de partenariats stratégiques avec les pays du Sud global pour les minerais essentiels et les chaînes d’approvisionnement en énergies renouvelables, ils ne doivent pas servir d’écran de fumée à la crise climatique actuelle. Le financement de la lutte contre le changement climatique et l’élimination progressive des combustibles fossiles doivent être considérés comme des priorités dans une transition juste qui profite à chaque personne.
Alors que le monde fait face aux conflits, à la montée des inégalités, à l’insécurité alimentaire et au dérèglement climatique, la fuite des responsabilités des pays du G7 est non seulement moralement indéfendable, mais aussi peu avisée stratégiquement.
« La situation mondiale ne nous permet pas d’être complaisants. Nous demandons à nos chefs d’État plus d’ambition pour le développement économique et social, et la paix pour tous et toutes. »
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Josianne Bertrand
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