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Réagissant au lancement officiel aujourd’hui de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté proposée par la présidence brésilienne du G20, Maitê Gauto, directrice des programmes, du plaidoyer et des campagnes d’Oxfam Brésil, a déclaré :  

« L’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la faim et l’extrême pauvreté. Les politiques éprouvées de lutte contre la pauvreté, telles que les transferts d’argent et les repas fournis à l’école, sont essentielles, mais l’Alliance doit aller encore plus loin en donnant la priorité à l’agriculture transformatrice, à l’équité raciale et de genre, aux droits à la terre et à l’agriculture à petite échelle. Elle doit également s’attaquer de toute urgence aux effets dévastateurs des changements climatiques sur les systèmes alimentaires et lutter contre l’utilisation de la faim comme arme de guerre. Ce n’est qu’en adoptant ces changements structurels plus profonds que nous pourrons nous attaquer efficacement aux causes profondes de la faim et de la pauvreté. » 

« Pour être efficace, l’Alliance doit être plus qu’une plateforme pour promouvoir des solutions venant des leaders du monde. Elle a besoin d’une gouvernance transparente ancrée dans la sécurité alimentaire en tant que droit humain, avec des garanties claires contre l’influence excessive du secteur privé sur la prise de décisions et des espaces dédiés à la société civile. En l’état, la structure de gouvernance de l’Alliance soulève des inquiétudes quant à la capacité de la société civile à s’engager de manière significative, aucun siège ne lui étant apparemment réservé au sein des principaux organes décisionnels. Le financement est tout aussi crucial ; au-delà de la promesse de 25 milliards de dollars de la Banque interaméricaine de développement, les pays du G20 doivent faire des investissements publics significatifs dans l’agriculture à petite échelle. Il est temps que les gouvernements prennent des mesures concrètes, comme taxer les super-riches, afin d’amasser des milliards de dollars pour les populations et la planète. » 

Maitê Gauto

Directrice des programmes, du plaidoyer et des campagnes d'Oxfam Brésil

Une occasion unique de lutter contre les inégalités 

Oxfam appelle les dirigeants du G20 à prendre des mesures concrètes en vue de conclure un accord mondial sur la taxation équitable des ultrariches. Le sommet de Rio constitue une occasion unique de lutter contre la concentration extrême des richesses et l’accroissement marqué des inégalités économiques.  

 De nouvelles analyses d’Oxfam démontrent que :  

  • Durant les deux dernières décennies, la fortune du 1 % des personnes les plus riches des pays du G20 a augmenté de près de 150 % en termes réels (soit de 68 700 milliards de dollars). 
  • Le 1 % des personnes les plus riches des pays du G20 contrôlent à présent 31 % du total des richesses mondiales, ce qui représente une hausse d’environ un quart (26 %) en seulement deux décennies. Les 50 % des personnes les plus pauvres détiennent désormais moins de 5 % des richesses totales, contre 6 % il y a deux décennies. 
  • Parmi les pays du G20 où les inégalités sont les plus marquées figurent le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Argentine. Le 1 % des personnes les plus riches y détiennent respectivement 48 %, 42 % et 40 % des richesses nationales. 

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Josianne Bertrand

Agente – Relations publiques et médiatiques

Téléphone:514 606-4663
Courriel: josianne.bertrand@oxfam.org

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