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Les nations riches ont publié aujourd’hui un plan de mise en œuvre du financement climatique, piloté par le Canada et l’Allemagne, affirmant qu’il leur faudra attendre 2023 pour respecter leur engagement à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les nations les plus pauvres à faire face à la crise climatique.

« Ce plan ne traduit pas le besoin urgent que les nations riches fassent leur juste part. Le plan indique que les pays riches atteindront leur objectif avec trois ans de retard, mais il oublie de mentionner l’argent qui est dû aux pays pauvres pour chaque année de retard. Ce manque à gagner, qui a commencé à s’accumuler en 2020, s’élèvera probablement à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Est-il juste de demander aux pays en développement d’intensifier leurs efforts avant de mettre de l’argent sur la table leur offrant les ressources pour le faire? Les gouvernements ont montré qu’ils étaient capables de dépenser des milliers de milliards en urgence dans le cadre des plans de relance budgétaire COVID-19.  La crise climatique est une urgence également.

Par ailleurs, cette feuille de route ne contient pas non plus d’engagements concrets pour fournir plus de soutien aux pays les moins favorisés sous forme de subventions plutôt que de prêts. Les pays les plus pauvres n’ont que peu contribué à la crise environnementale et sont pour la plupart déjà confrontés à des niveaux intenables d’endettement. Il est inacceptable qu’ils soient contraints de recourir à des prêts pour se protéger contre la recrudescence des catastrophes climatiques telles que les sécheresses et les tempêtes.

À une semaine de la COP26, il reste peu de temps aux nations riches pour instaurer la confiance et atteindre leur objectif. Nous sommes heureux que le Canada joue un rôle aussi actif pour hausser le financement climat des nations les plus favorisées ; ce sommet sera déterminant pour une entente des gouvernements riches sur des normes de rapportage plus strictes, sur la garantie que le financement climatique est dirigé vers les bons endroits et sur un plan qui irait au-delà de 2025. »

Catherine Caron

Agente principale de campagnes à Oxfam-Québec

Pour soutenir l’action d’Oxfam-Québec contre les inégalités climatiques, visitez la page de la campagne Climat de justice.

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Camille Garnier
Agent des relations médiatiques et publiques
Cellulaire: 514 513-0506
Courriel: camille.garnier@oxfam.org

Notes :

  • En 2009, les pays riches ont accepté d’augmenter le financement climatique des pays les plus pauvres pour atteindre 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Lors du sommet climatique de Paris en 2015 (COP21), cet objectif a été prolongé jusqu’en 2025, de sorte que les pays riches fourniraient 600 milliards de dollars au total sur la période 2020-2025. Dans le cadre de l’accord de Paris, ils ont accepté de négocier un montant plus élevé qui entrerait en vigueur à partir de 2025.
  • Lors d’une réunion ministérielle convoquée par le président désigné de la COP26, Alok Sharma, pour discuter des questions cruciales de négociation et des actions climatiques en amont de la COP26, le Canada et l’Allemagne ont convenu en juillet dernier de faire avancer un plan de mise en œuvre pour mobiliser 100 milliards de dollars par an dans le financement climatique.
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