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Oxfam-Québec et 37 autres organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à la situation catastrophique dans le nord de Gaza. 

L’assaut mené par les forces israéliennes contre Gaza a atteint un niveau d’atrocité effroyable. Le nord de Gaza est en train d’être rayé de la carte. Sous couvert d’ « évacuation », les forces israéliennes ont ordonné le déplacement forcé d’environ 400 000 Palestinien·ne·s coincé·e·s dans le nord de la bande de Gaza, y compris dans la ville de Gaza. Ce n’est pas une évacuation, c’est un déplacement forcé sous les tirs. Depuis le 1er octobre, aucune nourriture n’a été autorisée à entrer dans la région, et les civil·e·s sont affamé·e·s et bombardé·e·s dans leurs maisons et leurs tentes. 

Les hôpitaux, déjà débordés, reçoivent l’ordre d’évacuer. Ils manquent de carburant et de fournitures essentielles, et les médecins et les infirmières se battent pour sauver des vies avec le peu qu’il leur reste. Des blessé·e·s affluent – enfants, personnes âgées, victimes des frappes aériennes israéliennes – mais il n’y a pas de ressources pour les soigner. 

Le docteur Mohammed Salha, directeur par intérim de l’hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, a décrit la situation catastrophique :

« L’armée israélienne nous a contactés plus d’une fois pour que nous évacuions l’hôpital… [Tous] les services sont remplis de blessé·e·s et nous laissons sortir les blessé·e·s légers ou modérés, car nous n’avons pas [assez] de lits pour eux. J’ai [dit clairement aux militaires israéliens] que nous n’évacuerions pas l’hôpital à moins qu’il n’y ait des ambulances capables de préserver la vie des blessé·e·s que nous avons et d’atteindre un autre hôpital qui offre un meilleur service aux blessé·e·s ».  

Dr. Mohammed Salha

Directeur par intérim de l'hôpital Al-Awda

Le monde ne peut pas rester sans rien faire alors que le gouvernement israélien commet ces atrocités. Les dirigeants mondiaux ont le devoir légal et moral d’agir maintenant. La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la commission de tous les actes relevant de l’article II de la Convention sur le génocide, notamment « meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe; aoumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ». Rien ne prouve qu’Israël ait respecté ces ordres, et le massacre des Palestiniens n’a fait que s’intensifier. 

Toute tentative visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale de Gaza constitue une violation flagrante du droit international. Cela est particulièrement évident si l’on tient compte du récent avis consultatif de la CIJ, qui renforce considérablement l’obligation des États tiers de prendre des mesures décisives. S’ils ne le font pas, ils risquent de se rendre complices de la poursuite de l’occupation illégale.  

Toutes les parties doivent permettre aux organisations humanitaires de fournir sans entrave l’aide nécessaire, sans restriction de type, de volume ou de lieu. L’acheminement de l’aide doit rester impartial et indépendant des objectifs militaires afin d’éviter son instrumentalisation ou sa politisation. Les civils ne doivent pas être contraints de fuir pour recevoir de l’aide et ceux qui choisissent de rester chez eux doivent être protégés par le droit international.  

Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’occupation illégale par Israël. Les dirigeants mondiaux doivent agir conformément à la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’avis consultatif de la CIJ et s’acquitter de leur obligation de ne pas faciliter ou soutenir l’occupation illégale d’Israël. Les États tiers doivent cesser immédiatement le transfert de toutes les armes, pièces et munitions susceptibles d’être utilisées pour commettre de nouvelles violations du droit humanitaire international. 

L’heure n’est pas au silence, mais à l’action. La population de Gaza ne peut pas attendre. Le monde doit agir maintenant avant que d’autres innocents ne perdent la vie.  

Notes aux éditeurs

Le transfert forcé de la population civile palestinienne à Gaza constitue une grave atteinte à la quatrième convention de Genève et n’équivaut pas à une évacuation légitime. Les zones de relocalisation n’ont pas offert de sécurité, d’abris adéquats ou de services essentiels, et il n’y a aucune garantie que les populations déplacées seront en mesure de revenir une fois les hostilités terminées.  

Signataires: 

    ActionAid

    Action For Humanity

    Afri (Action from Ireland)

    Amos Trust

    Bloody Sunday Trust

    Centre for Global Education

    CESVI

    Children Not Numbers

    Christian Aid

    Churches for Middle East Peace (CMEP)

    Comhlamh Justice for Palestine

    Council for Arab-British Understanding (Caabu)

    Embrace the Middle East

    Feminist Humanitarian Network (FHN)

    Gender Action for Peace and Security (GAPS)

    Global Justice Now

    HelpAge International

    Interpal

    Ireland-Palestine Solidarity Campaign

    Islamic Relief

    KinderUSA

    Medical Aid for Palestinians (MAP)

    Médecins du Monde Spain

    Middle East Children’s Alliance

    Muslim Aid

    Novact Institute for Nonviolence

    Oxfam

    Plan International Jordan

    Sabeel-Kairos UK

    Sadaka-The Ireland Palestine Alliance

    TDH Italy

    Trócaire

    Trinity College Dublin Students’ Union/ Aontas Mac Léinn Choláiste na Tríonóide (TCDSU/AMLCT)

    Vento di Terra

    War Child

    War on Want

    WeWorld

    Welfare Association

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    Josianne Bertrand

    Agente – Relations publiques et médiatiques

    Téléphone:514 606-4663
    Courriel: josianne.bertrand@oxfam.org

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