Plus de deux millions de personnes vivent sous le blocus israélien dans la bande de Gaza depuis maintenant 15 ans. Cette situation intenable ne semble pas sur le point de prendre fin dans un avenir prévisible. En effet, aucune résolution diplomatique n’est à portée de vue.
Les Nations unies et les autres organisations humanitaires ont passé toutes ces années à apporter une aide humanitaire aux 2,1 millions de Palestiniennes et Palestiniens bloqués dans la bande de Gaza. Pourtant, il n’y a toujours pas d’action politique collective soutenue, ni de volonté affichée de dénouer cette impasse.
Au cours de ces 15 années, la communauté internationale a dépensé l’équivalent d’environ 5,7 milliards de dollars américains à Gaza. Cette somme a permis uniquement d’aider à la survie d’une population incroyablement résiliente dans des conditions insupportables.
« L’effort de secours humanitaire est depuis longtemps devenu une opération permanente. Aujourd’hui, sept personnes sur dix à Gaza dépendent de l’aide humanitaire. Cela doit changer. Nous attendons du secrétaire général des Nations unies qu’il fasse de la levée immédiate du blocus de Gaza une priorité. Le contrôle d’Israël est total et s’étend jusqu’à des niveaux franchement ridicules et punitifs, comme l’interdiction pour Gaza d’exporter des tomates à moins qu’elles n’aient été débarrassées de leur queue verte, de sorte qu’elles ne peuvent être conservées aussi fraîches. »
La jeunesse entravée par le blocus
Ce mois-ci, Oxfam se joint à une campagne lancée par la société civile à l’échelle internationale afin de souligner les 15 années de blocus : #OpenUpGaza15.
« Nous devons empêcher la tragédie de Gaza de priver toute une jeunesse de joie et de perspectives. Il est impératif que nous aidions la prochaine génération à ne pas être écrasée par le blocus. Plus de 800 000 jeunes Palestiniennes et Palestiniens ont passé toute leur vie coincés dans la bande de Gaza sans avoir rien connu d’autre. »
Parmi ces jeunes, 63 % risquent de ne pas avoir d’emploi. Les filles sont particulièrement touchées : quatre sur cinq ne trouveront pas de travail rémunéré. Le taux de chômage dans la bande de Gaza est l’un des plus élevés au monde.
« La plupart des restrictions imposées par Israël sont motivées par la politique, et non par la sécurité. Les familles palestiniennes de Gaza sont punies collectivement et illégalement. Israël interdit l’exportation de pâte, de dattes, de biscuits et de frites. Le réseau mobile 3G et 4G est également interdit. Ce n’est pas un endroit où l’on peut s’attendre à ce qu’une jeune personne s’épanouisse et trouve le bonheur. »
La campagne #OpenUpGaza15 présentera l’histoire de 15 jeunes personnes. Elles expliqueront les privations, les limites et les contraintes avec lesquelles elles doivent composer au quotidien, pour simplement tenter de vivre comme les autres jeunes de leur âge. Parmi ces témoignages se trouve par exemple celui d’Ahmad Abu Dagga, 15 ans, qui excelle en sciences, mais craint d’arriver au terme de ses 12 années de formation primaire et secondaire sans jamais avoir vu un microscope dans le laboratoire de son école.
Des restrictions étouffantes
Les efforts humanitaires et de développement d’Oxfam dans la bande de Gaza sont constamment minés par les restrictions étouffantes imposées par Israël aux services et à la circulation des marchandises et des personnes. L’eau courante dans la bande de Gaza est impropre à la consommation à 97 % et l’approvisionnement en électricité est limité à 12 heures par jour.
« L’ONU et ses États membres doivent devenir les intermédiaires diplomatiques pour mettre fin à ce blocus dès maintenant. Toutes les parties doivent s’engager dans un plan prévoyant un échéancier, des actions et de solides mécanismes de reddition de comptes. Nous refusons d’accepter que tous les moyens déployés pour maintenir le blocus pendant 15 ans ne puissent pas plutôt être utilisés pour faire le bien et mettre un terme à cette situation absurde. »
Les personnes qui souhaitent appuyer les actions d’Oxfam en Territoires palestiniens occupés peuvent le faire par un don sécurisé en ligne.
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