Alors que les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 se réunissent dans la région de Charlevoix sous la présidence du Canada, Oxfam les appelle à réaffirmer leur engagement en faveur de l’aide internationale.
En 2021, les leaders des pays du G7 s’étaient engagés à répondre aux besoins humanitaires croissants dans le cadre du Pacte pour la prévention de la famine et des crises humanitaires. À peine quatre ans plus tard, plusieurs reviennent sur leurs engagements, un recul qui a déjà des conséquences désastreuses pour les communautés vulnérables et la sécurité mondiale, alors que les crises se complexifient avec les changements climatiques et les conflits armés.
Chaque jour, Oxfam reçoit des témoignages dramatiques sur les impacts directs de la réduction des budgets d’aide internationale. Certains de nos partenaires de longue date, qui mettent en œuvre des projets humanitaires et transformateurs financés par le Canada et d’autres pays du G7, ont été contraints de suspendre leurs activités du jour au lendemain, laissant dans l’incertitude des millions de personnes marginalisées.
« L’aide internationale sauve des vies et construit la résilience qui permet de prévenir et de mieux affronter les crises, tout en participant au développement économique. La pandémie de COVID-19 nous a rappelé à quel point nous sommes interconnectés. »
« Freiner la propagation des maladies et favoriser un développement économique et social équitable, inclusif et écologique à l’échelle mondiale contribuent directement à notre sécurité collective. Réduire l’aide, c’est alimenter l’instabilité, les conflits et les migrations forcées qui auront des répercussions chez nous aussi. C’est aussi abdiquer devant nos obligations morales. »
Le Canada a une longue tradition de solidarité internationale. Les discussions entourant une réduction de l’aide internationale, ici et ailleurs, posent une question fondamentale : quel rôle le Canada veut-il jouer dans le monde? Le Canada doit réaffirmer son engagement envers le multilatéralisme et la solidarité internationale. Actuellement, l’aide internationale du Canada ne représente que 0,26 % de son PIB, bien loin de l’engagement de 0,7 % fixé par l’OCDE dont le Canada est membre.
La véritable sécurité ne repose pas uniquement sur la force militaire. Elle se construit par des engagements en faveur de la stabilité, de la diplomatie, de la démocratie et du développement. L’aide internationale est un levier de stabilité, de prospérité et de sécurité. Les pays du G7 doivent reconnaître que son financement n’est pas un acte de charité qu’ils peuvent facilement annuler, mais bien un investissement dans un monde plus sûr et plus équitable.
Oxfam appelle les ministres des Affaires étrangères du G7 à prendre des engagements clairs pour protéger et renforcer les budgets d’aide internationale.
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