L’entrée limitée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza annoncée lundi par Israël ne représente qu’un filet d’eau dans une mer de besoins, estime Oxfam.
Depuis plus de 70 jours, Israël affame la population de Gaza, la privant de nourriture, d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité, tout en intensifiant ses bombardements cruels et aveugles. Deux millions de personnes risquent la famine. En plus de souffrir de la faim, elles sont aussi traumatisées, malades et contraintes de vivre loin de leurs maisons.
« L’entrée limitée de l’aide dans la bande de Gaza ne peut être considérée comme un progrès significatif, surtout si l’on tient compte de l’intensification de la campagne de bombardements brutale d’Israël dans toute la bande de Gaza. Il ne s’agit pas d’un tournant, mais au mieux d’une concession étroite qui semble refléter la pression internationale croissante. »
« Oxfam est également préoccupée par le projet d’Israël de prendre le contrôle des opérations d’aide humanitaire. Au lieu de favoriser l’accès à l’aide, ce nouveau système prévoit des restrictions accrues aux passages frontaliers, un contrôle de l’armée israélienne sur des couloirs humanitaires et des conditions opaques qui excluent les organisations humanitaires locales expérimentées et empêchent l’acheminement impartial de l’aide à la population. »
Oxfam réclame l’ouverture immédiate de tous les points de passage pour permettre une réponse humanitaire complète et appropriée, avec un véritable accès, des couloirs sûrs et le respect du droit humanitaire international, comme le demandent 25 pays donateurs, dont le Canada, dans une déclaration commune publiée lundi.
« Un convoi symbolique n’est pas synonyme de progrès. Seul un accès durable et responsable à chaque point de passage mettra fin à l’impunité qui empêche l’acheminement de l’aide. Il est essentiel de mettre fin aux bombardements et aux attaques incessantes contre le peuple palestinien par un cessez-le-feu immédiat et permanent. »
Le récent changement de ton exprimé par le Canada dans une déclaration commune avec le Royaume-Uni et la France est accueilli favorablement par Oxfam-Québec, qui souligne toutefois la nécessité d’agir de façon concrète.
« Il était temps que le gouvernement reconnaisse l’ampleur de la catastrophe à Gaza. Mais les gestes symboliques ou les annonces diplomatiques ne suffisent plus. Ce qu’il faut, ce sont des actions concrètes et immédiates. »
« L’entrée très limitée d’aide ces derniers jours ne représente en rien un progrès significatif. Il ne s’agit pas d’un tournant, mais au mieux d’une concession minimale obtenue sous pression internationale. Pendant ce temps, les obstacles se multiplient : des points de passage toujours fermés, des corridors militarisés et un contrôle croissant d’Israël sur l’acheminement de l’aide. Seuls un accès soutenu, sans entrave, et une véritable imputabilité permettront de sauver des vies. »
« Le Canada doit maintenant faire en sorte que ses paroles se traduisent en actions concrètes : cesser toute exportation militaire à destination d’Israël et restreindre concrètement sa collaboration avec le gouvernement israélien. L’heure n’est plus à la diplomatie prudente, mais à un engagement ferme pour la justice, la paix et la dignité humaine. »
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