Le 22 mai 2020 – Les démolitions, les déplacements forcés et les actes de violence commis par des colons israéliens ainsi que l’usage excessif de la force par les forces de sécurité israéliennes ont augmenté de façon significative depuis le début de la pandémie de COVID-19, indique Oxfam dans un nouveau rapport publié aujourd’hui.
Intitulé Violence and impunity in the West Bank during the COVID-19 pandemic, le rapport (disponible en anglais seulement) attire l’attention sur l’échec des autorités israéliennes à prévenir et à condamner les attaques perpétrées par leurs citoyens contre la population palestinienne en profitant des mesures mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus. Cet échec des forces de l’ordre israéliennes à empêcher la violence des colons contre les Palestiniens contribue à l’annexion de facto des terres palestiniennes.
Anne Duhamel, directrice des politiques et campagnes d’Oxfam-Québec, indique :
« Ce rapport souligne combien l’annexion de nouveaux territoires palestiniens en Cisjordanie est susceptible d’exacerber la culture de l’impunité et la confiscation des terres. Ces annexions favorisent également l’exécution de nouveaux crimes de haine contre la population palestinienne et une augmentation du nombre de personnes déplacées dans la région. »
Le directeur pays d’Oxfam en Palestine, Shane Stevenson a déclaré :
« La population palestinienne est en train d’être expulsée et les maisons sont démolies de façon honteuse et à un rythme encore plus élevé en plein milieu de la pandémie de COVID-19. Des familles innocentes sont mises dans un état de vulnérabilité inacceptable à un moment où elles devraient se confiner à la maison et demeurer en bonne santé. Les violences commises par les colons israéliens doivent être empêchées, et les individus qui les commettent doivent en être tenus responsables car elles contribuent à un climat de peur et pavent la voie à d’autres confiscations illégales de maisons et de terres appartenant aux Palestiniennes et Palestiniens. »