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13 décembre 2019 – La prévention du harcèlement, de l’exploitation et des abus sexuels est une priorité pour Oxfam. Aujourd’hui, l’organisation rend compte de ses nouveaux avancements avec la diffusion de son rapport « Améliorer la prévention, la protection et la culture interne chez Oxfam ». À cette occasion, le personnel témoigne de résultats concrets faisant suite aux changements apportés.

Culture interne et prévention avec les partenaires d’un pays

« Nous avons récemment réalisé une évaluation comparative entre les genres pour notre programme pays au Timor-Leste, en sondant les attitudes, les opinions et les perspectives en matière de genre, à travers des entretiens et des sondages anonymes. Cette évaluation a mis au jour certains préjugés profondément ancrés sur les rôles liés au genre.

Par exemple, lorsqu’on a demandé d’indiquer si certains postes au sein d’Oxfam convenaient mieux à un homme ou une femme, les femmes ont répondu que la direction pouvait être assumée indifféremment par l’un ou l’autre sexe, alors que les hommes ont affirmé qu’il s’agissait d’un poste qui convenait mieux aux hommes.

Il est important de faire ressortir ces préjugés sur les rôles des femmes et des hommes et de discuter des raisons qui les sous-tendent, tout en les remettant en question, dans un cadre sûr.

Lorsque nous travaillons ensemble, les perspectives liées au genre changent. J’ai remarqué qu’il existe désormais une plus grande prise de conscience si on ne laisse pas une collègue s’exprimer lors d’une réunion. Par ailleurs, le personnel commence à poser des questions sur l’impact que peuvent avoir certaines activités de programme du point de vue du genre.

Le personnel d’Oxfam au Timor-Leste a fait preuve de courage en remettant en question certains préjugés profondément ancrés et en créant des espaces de dialogue où les collègues se sentent à l’aise pour discuter de nouvelles idées. Je constate aussi que le personnel crée de nouvelles bases de discussion, avec de nouveaux repères, pour aborder les thèmes du partenariat, du pouvoir et des principes selon lesquels nous voulons travailler. C’est un parcours très important que nous avons entamé ensemble. »

Prévention et protection en aide humanitaire

« La démarche adoptée par Oxfam en matière de prévention dans le cadre de ses interventions humanitaires consiste à collaborer avec d’autres organisations. Par exemple, au Mozambique, Oxfam a contribué à mettre en place un réseau de protection contre l’exploitation et les abus sexuels avec des agences des Nations unies ainsi que des institutions internationales et nationales. Étant donné que la catastrophe s’est déclenchée très rapidement et que la coordination entre les organisations était cruciale dès le début, ce réseau a été mis en place dès les premières phases de l’intervention.

Nous disposons d’un personnel très qualifié pour notre travail de prévention et de protection. Il est important de savoir comment tous nos plans, nos analyses et nos meilleures pratiques se traduisent par une mise en œuvre de qualité sur le terrain. Cela exige une réelle cohérence parmi nos effectifs de terrain, une formation continue, un bon suivi et la capacité de passer le relais efficacement lorsqu’un membre du personnel change de fonction ou quitte son poste.

Voilà le genre de défis que nous devons appendre à relever pour faire des progrès substantiels à long terme. Une partie de la solution réside dans le maintien de la stabilité du personnel et dans le renforcement des capacités et des ressources humaines pour mettre en œuvre les mesures de prévention et de protection, surveiller les résultats et diffuser les pratiques exemplaires, tout en assurant globalement un leadership fort en matière de prévention et de protection. »

Prévention et protection dans les programmes d’Oxfam

« Nous travaillons dans 67 pays répartis dans sept régions, avec plus de 3500 organisations partenaires. Lorsque nous parlons de transformer notre travail, il faut tenir compte du fait que nous sommes une confédération très diversifiée, où les cultures, les lois et les langues sont multiples.

Oxfam dispose déjà de mécanismes de signalement bien définis dans toutes les communautés avec lesquelles elle travaille. Cependant, nous nous concentrons maintenant non seulement sur la qualité de notre travail, mais aussi sur le retour concernant la manière dont le personnel et les partenaires d’Oxfam se comportent, notamment d’éventuelles plaintes pour exploitation ou abus.

Il s’agit là d’un volet essentiel de notre approche de sécurité au sein des programmes, qui favorise la redevabilité à l’égard des communautés auprès desquelles nous intervenons. Oxfam travaille également avec ses partenaires pour promouvoir cette approche axée sur la sécurité et la redevabilité au sein des programmes, en appliquant notamment des normes minimales, en renforçant leurs capacités et en réalisant des évaluations des risques, comme le risque d’exploitation et d’abus sexuels et de maltraitance des enfants.

Afin de promouvoir la prévention et la protection au sein de ses programmes, Oxfam a renforcé ses capacités dans ce domaine par l’intermédiaire de conseillères et conseillers spécialisés au niveau régional. Nous envisageons également de recruter des agentes et agents de prévention et de protection à temps plein dans un certain nombre de pays à risque élevé.

En outre, le Fonds d’Oxfam pour l’intégrité est désormais opérationnel. Il s’agit d’une ressource que le personnel et les partenaires d’Oxfam peuvent utiliser à des fins de formation et de renforcement des capacités en matière de prévention et de protection, mais aussi pour s’attaquer à d’autres problématiques, telles que la mise en pratique de nos valeurs, la gestion financière, les conflits d’intérêts, l’abus de pouvoir et la corruption. »

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