Les faibles rendements agricoles au Nigéria ont des effets sur l’alimentation des populations. Dans la région de Bauchi en particulier, les familles ont des difficultés à répondre à leurs besoins alimentaires de base. Avec le soutien de ses partenaires, Oxfam-Québec renforce la production agricole et améliore la nutrition des enfants. Ce soutien passe notamment par des programmes de sensibilisation et un accompagnement des petites exploitations agricoles.
PROJET : « Livelihoods and Nutrition Empowerment (LINE) »
14 000 familles
(60 % de femmes)
État de Bauchi
(nord du Nigéria)
2016 – 2023
(Finalisé en Février 2023)
Des récoltes insuffisantes pour assurer la survie des familles
Dans l’État de Bauchi, environ 85 % de la population vit de l’agriculture, soit 4 millions de personnes. Toutefois, les rendements agricoles sont faibles et génèrent peu de revenus. Le taux de mortalité de cette région est presque deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Cette triste réalité affecte surtout les enfants de moins de 5 ans. La sous-alimentation et la malnutrition en sont les principales causes.
Dans une région où l’agriculture n’assure pas la survie de sa population, il est nécessaire de mettre en place des stratégies durables de changement. D’une part, les familles doivent utiliser les moyens à leur disposition pour réduire la mortalité infantile, et en particulier celle des nourrissons. D’autre part, des mécanismes doivent permettre aux petites productions agricoles de sortir de la pauvreté.
Les conséquences de la pandémie au Nigéria
Le Nigéria qui est le pays le plus peuplé du continent africain est aussi l’un des plus touchés par le coronavirus. Malgré les grandes richesses en ressources naturelles du pays, le revenu par habitant compte encore parmi les plus bas en Afrique. De plus, le système de santé est mal équipé pour faire face à la situation et la majorité de la population n’a pas accès aux soins et services de base.
Les mesures liées à la pandémie ont eu un effet dévastateur sur l’économie du pays. Les prix augmentent et même les denrées les plus courantes sont de plus en plus difficiles à trouver. Les petites exploitations agricoles sont particulièrement vulnérables, car leur capacité d’adaptation est faible. Une preuve de plus que la COVID-19 est bien « le virus de la faim ».
Améliorer la nutrition des familles et notamment des nourissons
« Grâce aux formations, j’ai appris que le lait maternel contient des anticorps qui aident le bébé à combattre les maladies. Ma fille Maryam n’a pas souffert de diarrhée et de pneumonie comme les autres enfants.
L’eau que l’on utilise pour les purées n’est pas assez bonne pour les nouveaux-nés qui sont plus fragiles que nous. C’est frappant comme les bébés nourris exclusivement au sein pendant les six premiers mois, sans aucun autre aliment, ont moins d’infections, de maladies respiratoires et de diarrhée. »
Avec nos partenaires locaux, nous organisons des activités d’information pour développer les connaissances nutritionnelles des mères. Elles sont également accompagnées dans la création d’un potager familial pour diversifier les aliments disponibles.
D’importantes campagnes de sensibilisation sont menées sur l’allaitement maternel exclusif lors des 6 premiers mois de la vie des nourrissons. Même si le lait maternel assure l’ensemble des besoins nutritionnels, la majorité des parents nigérians l’ignorent.
Des moyens de subsistance dignes et pérennes
Le projet permet de donner accès à la terre, mais aussi à des semences ou engrais qui respectent l’environnement. Il appuie les communautés dans l’élevage de volailles et de chèvres, ainsi que dans la culture de jardins et potagers familiaux.
De plus, Oxfam accompagne les agricultrices et agriculteurs pour accroître leurs compétences agricoles et leur permettre de s’organiser en coopératives, au moyen de formations.
La mise en place de ces solutions permet aux familles d’avoir accès à des aliments sains en grande quantité, de favoriser leur autonomie alimentaire et de générer des revenus.
La sécurité alimentaire par des procédés durables
Le projet mené par Oxfam-Québec, en partenariat avec 7 organismes, accorde une place privilégiée aux femmes et aux jeunes. Pour renforcer la sécurité alimentaire dans la région, les actions mises en œuvre permettent d’optimiser les activités agricoles, d’accélérer le développement de coopératives et d’améliorer la nutrition des nourrissons en particulier. En 2020, voici ce qui avait déjà été réalisé :
Création et soutien de 818 coopératives agricoles et agroalimentaires
Mise en place de jardins communautaires dans 80 villages
Tenue de 1 500 formations sur la nutrition, la gestion et la gouvernance agricoles ainsi que sur les techniques de production agricole
Distribution de semences et d’engrais respectueux de l’environnement à plus de 12 000 familles vivant de l’agriculture
Création de 60 centres de transformation en produit agricole
Tenue de formations sur les questions de genre et d’égalité face à l’accès aux aliments
Le point de vue de Lantana, Mary et Abigael
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