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Le 25 août 2020 – Le mois d’août 2020 marque l’écoulement de trois années depuis le début de la répression militaire brutale au Myanmar, laquelle a poussé plus de 700 000 Rohingyas à traverser la frontière pour chercher refuge au Bangladesh. Pour amplifier les voix des Rohingyas, Oxfam a demandé à des artistes issus de cette communauté de partager des œuvres reflétant leurs propres expériences et rêves pour l’avenir.

Nous avons reçu une panoplie de réalisations en arts visuels, photographie, musique et poésie d’artistes du Bangladesh, du Myanmar et d’ailleurs. Un comité formé de membres de l’équipe d’Oxfam a sélectionné les 12 propositions suivantes à partir des œuvres reçues. Les réalisations choisies témoignent avec brio de l’incroyable résilience de la communauté rohingya. Elles offrent un regard sur les épreuves et les traumatismes passés, mais aussi sur l’espoir d’un avenir plus paisible.

Les œuvres retenues reflètent les perspectives et les opinions des artistes et pas nécessairement celles d’Oxfam.

« Génération perdue » par Azad Mohammed

Photo d'Azad Mohammed

À propos de l’artiste:

Azad est un photographe rohingya de 25 ans, originaire de l’État de Rakhine, au Myanmar. Il vivait auparavant dans la ville de Cox’s Bazar, mais a maintenant le statut de réfugié en Allemagne.

Remarque de l’artiste:

« Un réfugié rohingya mange de la glace sur le bord de la route dans le camp de Kutupalong à Cox’s Bazar, en rêvant d’un avenir meilleur. Le garçon mange de la glace en faisant comme si c’était de la crème glacée. On peut lire la douleur et les troubles sur son visage. Il semblait triste, mais tentait quand même de vivre comme d’autres garçons « normaux ».

Mon inspiration est venue du fait que si ces réfugiés étaient comme d’autres enfants, ils seraient à l’école ou profiteraient de la vie avec leurs parents. Des enfants de cet âge ne devraient pas être préoccupés par des épreuves comme celles qu’affrontent les Rohingyas. Dans notre communauté, des enfants sont réfugiés depuis plus de trois ans maintenant. Ils ont perdu leur avenir et tentent de survivre jusqu’au prochain repas. Il n’y a pas d’éducation pour eux, pas de vie paisible pour eux, pas de bons soins pour eux. »

 « My Buddhist Friend » par Quick Learner

My buddhist friend (poème en anglais)

Dear friend,
We were born in the same country.
We grew up in the same village.
We studied in the same school.
We sing the same national anthem.
And living in the same motherland. Why do you ignore
To call me with my own identity?
Why don’t you accept me?
As a human being?
Just because I’m a Muslim? Dear friend,
We inhale the same oxygen.
We drink the same water.
We walk on the same roads.
We share the same nation.
And living in the same union. Why can’t I travel
As free as you can?
Why can’t I celebrate my festivals?
The way you do yours freely?
Why can’t I enjoy my rights?
As same as you can?
Why? Why?
Just because I’m a Muslim?

À propos de l’artiste:

Le poète a demandé que son œuvre soit publiée sous le nom de plume « Quick Learner ». Il a 23 ans et vit dans l’État de Rakhine, au Myanmar.

Remarque de l’artiste:

« J’ai écrit ce poème en novembre 2019. Je suis victime de discrimination partout au Myanmar parce que je suis Rohingya. Nous ne pouvons exercer nos droits comme d’autres communautés. Dans ce texte, je décris les luttes et les défis que nous devons affronter au quotidien. Au nom de ma communauté, j’ai écrit ce poème pour que le monde sache comment nous survivons dans l’État d’Arakan. Je crois réellement que la poésie peut changer la société. Voilà pourquoi j’ai choisi cette forme d’expression pour partager ce message avec tous les habitants de la planète. »

 « La réalité des Rohingyas » par Enayet Khan

À propos de l’artiste:

Enayet Khan est un peintre qui vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh.

Remarque :

Les trois peintures illustrent différents aspects de la fuite et de l’exil des personnes réfugiées rohingyas. Pour fuir la violence au Myanmar, le peuple rohingya a parcouru de longues distances et effectué la traversée par bateau pour être en sécurité au Bangladesh. Dans les camps de Cox’s Bazar, au Bangladesh, les personnes réfugiées continuent de lutter pour trouver de la nourriture et affronter les moissons, tout en rêvant du jour où elles pourront retourner au Myanmar en toute sécurité.

 « Because we are Rohingya » par Myo Thway

Because we are Rohingya (poème en anglais)

Birds can fly freely. 
They can live freely.
They can pasture foodstuff their ways. 
 But we, Rohingya can’t,
 Do you know why?
   
Being born in the same land,
Having the same mundane title as human,
You can enjoy the basic rights.
But we, Rohingya can’t,
Do you know why?

Being studied in the same class,
But we are not allowed to sit in first seat 
Being passed the same matriculation 
But we are not allowed to attend the university 
You can do as you wish but we cannot. 
Do you know why?
Because we are Muslims,
And Rohingya.

À propos de l’artiste:

Myo Thway est un poète de 21 ans qui vit dans l’État de Rakhine, au Myanmar.

Remarque de l’artiste :

« J’ai écrit ce poème pour montrer comment la vie se déroule dans l’État d’Arakan, notre terre natale. Je suis né dans le canton de Buthidaung, au Myanmar, mais je n’ai toujours pas la citoyenneté. J’ai dû faire face à de nombreuses difficultés depuis l’enfance. Dans ma vie, les plaisirs sont rares et les regrets sont nombreux. J’ai tellement de rêves qui ne se sont jamais réalisés à cause des restrictions du gouvernement. J’écris de la poésie depuis quelques années pour faire connaître ma situation aux gens partout dans le monde. Je crois que la poésie peut amener la paix. Mes poèmes représentent ma vie et mes sentiments profonds. »

 « La vie des femmes rohingyas dans les camps de réfugiés » par Mayuu Khan

Dessin de Mayuu Khan

À propos de l’artiste:

Mayuu Khan est un artiste de 19 ans qui vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh. Il est né dans le canton de Rathedaung, au nord de l’État de Rakhine, au Myanmar.

Remarque de l’artiste :

« Dans le camp de réfugiés le plus grand et le plus surpeuplé au monde, celui de Cox’s Bazar, vivent plusieurs centaines de milliers d’enfants, de personnes âgées et de femmes. Le climat ici est difficile et nous constatons les effets des changements climatiques. Les températures augmentent, et nous recevons des pluies plus abondantes dans les camps. Les réfugiés qui vivent ici sont brisés mentalement, car le processus de rapatriement s’est arrêté et ils ne peuvent rentrer à la maison. Les femmes font face à des défis importants. Les jeunes Rohingyas sont à risque de devenir une génération perdue vivant dans les camps, tandis que les Rohingyas plus âgés sont très inquiets pour leur avenir. Voilà ce que la femme plus âgée de l’œuvre ressent en regardant les camps. Les gens du monde moderne ne conçoivent pas notre réalité. Ils ne comprennent pas notre langue. Pour dessiner, je m’inspire de gens qui sont incapables de parler et de s’exprimer.

Puisque je suis réfugié, on m’interdit l’accès à l’éducation formelle. J’ai été victime de nombreuses tortures et je fais partie de la génération perdue des Rohingyas. Lorsque j’exprime mes histoires, elles deviennent alors de la poésie, lorsque je dessine mes histoires, elles deviennent alors des œuvres d’art. Ma situation a fait de moi un poète et un artiste. Je suis affamé de justice et j’ai soif de liberté. »

 Prestation de flûte interprétée par Boshir Ullah

À propos de l’artiste:

Boshir Ullah est un musicien qui vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh. Il est originaire du canton de Maungdaw dans l’État de Rakhine, au Myanmar. Boshir a commencé à jouer de la mandoline et de la flûte lorsqu’il avait 13 ans. Maintenant, il travaille comme artiste et utilise sa musique pour divertir les gens et les aider à guérir. Son objectif est de leur permettre de surmonter le traumatisme d’août 2017 (répression militaire brutale au Myanmar).

 « Faire voler notre voix vers les gens du monde » par Mohammed Ershad

Dessin de Mohammed Ershad

À propos de l’artiste:

Mohammed Ershad est un artiste. Il a 30 ans et vit actuellement dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh.

Remarque de l’artiste:

« Un enfant rohingya fait voler un cerf-volant dans le ciel bleu. Le plaisir de l’enfance au Myanmar a repris vie au Bangladesh. L’enfant, en faisant voler le cerf-volant coloré, voudrait parler et faire connaître la vie tout en couleurs du camp. Les enfants rohingyas jouent dans les espaces disponibles des camps. Ils ont beaucoup d’attentes, de rêves, d’espoirs et d’ambitions. Le cerf-volant volera librement. Il n’est pas retenu par une corde. »

Cette œuvre a été présentée avec le soutien du projet communautaire d’ActionAid au Bangladesh, appuyé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) qui fournit des fournitures d’art et de la formation aux membres de la communauté dans les camps de Cox’s Bazar.

 « La vie, les moyens de subsistance et les loisirs des femmes » par Sajide Begum

Dessin de Sajide Begum

À propos de l’artiste:

Sajide Begum est une artiste de 31 ans qui vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar. En compagnie de sa fille et d’autres femmes de sa communauté, elle fait des travaux d’aiguille (broderie) pendant ses temps libres.

Remarque de l’artiste:

« Les femmes de la communauté rohingya restent à la maison la plupart du temps. Les hommes sortent pour travailler pendant que nous restons à l’intérieur. Une fois le travail ménager terminé, nous faisons de l’artisanat pour passer le temps et aussi contribuer au revenu de notre famille. »

Cette œuvre a été présentée avec le soutien du projet communautaire d’ActionAid au Bangladesh, appuyé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) qui fournit des fournitures d’art et de la formation aux membres de la communauté dans les camps de Cox’s Bazar.

Dessins de Jesmin Ara et Husana

Dessins de Jesmin Ara et Husana

À propos des artistes :

Jesmin, 13 ans, et Husana, 14 ans, vivent dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh.

Remarque :

Les artistes, Jesmin et Husana, ont dessiné ces patrons et ces illustrations de broderie pour montrer ce que font les filles réfugiées dans les camps pendant leurs temps libres. Les travaux d’aiguille leur permettent de rester actives et de fabriquer des modèles, qu’elles peuvent ensuite vendre. Elles mettent également leur talent à profit pendant la pandémie pour fabriquer des masques afin de freiner la propagation de la COVID-19. Les pièces présentent des modèles de fleurs et des points d’aiguille traditionnels. De plus, ce travail illustre le rôle souvent caché que jouent les adolescentes pour prévenir la transmission de la COVID-19 dans les camps de personnes réfugiées.

Cette œuvre a été présentée avec le soutien du projet communautaire d’ActionAid au Bangladesh, appuyé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) qui fournit des fournitures d’art et de la formation aux membres de la communauté dans les camps de Cox’s Bazar.

Chanson en langue rohingya pour sensibiliser à la COVID-19 interprétée par Osman Goni et Omar’s film school

À propos de l’artiste :

Osman Goni est un musicien de 25 ans qui vit dans le camp de personnes réfugiées Kutupalong de Cox’s Bazar, au Bangladesh. « Je suis le plus jeune fils de ma famille, car mon père est décédé lorsque j’avais cinq ans. J’ai commencé l’école dans le camp de réfugiés et j’essaie de chanter avec des copains de classe. J’ai assisté à des événements musicaux dans le camp et j’ai décidé d’apprendre à jouer de la flûte et de la mandoline. »

Remarque de l’artiste :

« La plupart des gens de ma communauté sont illettrés, alors cette chanson s’adresse à ceux qui ne sont pas au courant de la COVID-19. Après avoir entendu cette chanson, ils pourront se protéger contre le coronavirus. »

Cette chanson a été écrite et interprétée par Osman à la demande d’Omar Faruque, cofondateur de la Omar’s Film School (l’école de cinéma d’Omar), une projet né dans les camps et qui vise à former des jeunes rohingyas en photographie et vidéographie. Saidul Hoque et l’équipe de l’école de cinéma ont enregistré la vidéo.

« Rohingya women dream » par Parmin Fatema

Rohingya women dream (poème en anglais)

We are the survivors of an inequitable life,
living as no life of human being,
As we people of world ignorance,
Only named by Rohingya refugee,
For us, everything is limited even the movements. Cannot find a way to improve,
It has been three years, having refugee life,
No changes or solutions come out,
No one care of our rights,
No one care of our dreams. Once, we had home, villages and school in Arakan,
But now, the damaged tents in the camp,
Waiting for line up to receive food,
Nevertheless, we haven’t lost our ambitions,
Being refugees fear or murder our dream. Likewise, women in our own country,
We were like blooming rose in the garden,
But now, we are being unprotected in the camp,
Where women feel worst safe,
Shelters like birdcage and camp like jail,
Can go nowhere except sorrowful world. Are refugee women call women of difficulty?
That’s we face restriction to study,
Forced for marriage although we are too young,
Our tears are flooding inside our world,
Are women weak or scapegoat for situation? Students were happy in schools,
Genocide has ruined their student’s life,
Fled the native land and lost education,
Killed their intelligences and talents,
Nowhere they are learning, now here too. A partial life we are living through it is a hard lesson,
Lost, losing but ever trying to overcome,
However, the days, years, and time are passing,
That’s increasing our hopes and dreams,
One day, our realities will bring us to our goal. Want to convert to a peaceful life,
Want not to hear anymore calling us refugees,
Want to spend the precious time,
Want to erase the words discrimination and racism from people’s minds. Every single should have their rights and liberty,
As an individual should have the ability to do anything,
That they want in their life without persecution,
We should behave in an assertive way, not submissive.

À propos de l’artiste :

Parmin Fatema est une poète. Originaire du nord de l’État de Rakhine, au Myanmar, elle vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh. Elle a été cheffe d’équipe bénévoles pendant deux ans auprès d’une agence humanitaire et étudie actuellement à la Asian University for Women.

Remarque de l’artiste :

« Je crée des œuvres pour partager mes sentiments, mes opinions sur mon peuple et ce que subit ma communauté. Dans ce poème, les sentiments, les lignes et les strophes que j’ai écrits sont inspirés de la réalité de notre communauté rohingya et de l’avenir que nous souhaitons avoir. J’ai exprimé les difficultés auxquelles les femmes réfugiées rohingyas font face et l’insécurité qu’elles subissent dans cette vie de réfugiées. Mais, par-dessus tout, je présente les espoirs et les rêves d’avenir des femmes rohingyas. »

« I’m a Rohingya » par Ro Pacifist

I’m a Rohingya (poème en anglais)

A huge blessing upon me that
The Almighty God created me a human
But a huge tragedy of mine that
My birth was given to a Rohingya family
Because the world is too narrow
To host a Rohingya quite enough
I can belong to no piece of piece on this Earth
Despite an innocent one like a lamb. I don’t know how to live life
I learned just how to survive my life
Because I have been a forever survivor since my I came into this planet.
I heard much about freedom of life
But I could never ever taste it, bitter or sweet.
People say that they enjoy their lives
I am curious to take part in the enjoyment
But I can’t do at all
Just because I’m a Rohingya. I see people get all their dreams fulfilled
But the dreams I dream always remain as dreams
Although I try my damnedest to make them come true.
Just because I’m a Rohingya.
Being a Rohingya is my absolute fault. My pa and ma told me that I was born on this Earth
And my teachers explained to me the same in class too
I believed that I’m indeed from here
But I found myself that I’m from nowhere.
Wherever I go,
Whenever it is,
Whatever I do,
All become zero even if I’m a hero.
It’s just because I’m a Rohingya.
Is it my fault that I’m being a Rohingya? I want to express my story to the World
But I find no one to hear me
Because my voice is not sweet being a Rohingya refugee.
The world is too blind to even see the ongoing tortures me. Still I’m hardly alive
Despite a big victim of Genocide.
Still I want to build my life as others
I am eager to make a beautiful future
I wish to develop my planet by applying my ability
I believe that I can be part of the change of this world
Let me be what I want
Let me perform what I wish
Let me belong to the parts I deserve.

À propos de l’artiste :

Ro Pacifist (nom de plume) est un poète. Il a 23 ans et vit dans les camps de personnes réfugiées de Cox’s Bazar, au Bangladesh.

Remarque de l’artiste :

« Je suis un jeune rohingya du Myanmar qui survit actuellement dans les camps de réfugiés du Bangladesh. J’œuvre en tant que travailleur humanitaire et j’enseigne l’anglais à des centaines d’étudiants rohingyas dont l’accès à l’éducation est limité. J’adore écrire des textes pendant mes temps libres, comme des poèmes, des essais et des mémoires historiques sur mon passé et ma communauté rohingya. Ce loisir occupe une place si importante dans ma vie que rien sauf l’écriture de poèmes et la poésie ne peut soulager mon stress et ma tristesse.

Mes amis, mes enseignants et mes aînés m’encouragent sans cesse en démontrant de l’appréciation pour mes textes. Mes conditions de vie et ma communauté m’inspirent et me motivent à continuer d’écrire davantage. »

REMERCIEMENTS

Oxfam aimerait remercier les formidables artistes qui ont partagé leurs histoires et leurs œuvres avec nous. Nous espérons que vous continuerez de créer et de faire connaître vos histoires au monde entier. Les créatrices et créateurs suivants, qui ont participé au projet, ont reçu une mention honorable : Abu Bokor Sedik, Johara, Juhura, Junaied, M Zubair, Mamun Rafique, MD Aiyas, MD Jaber, Mohammed Asom, Mohammed Younus, Noor Hakim, Sahat@Zia Hero Naing, et Samjida.

Oxfam souhaite également souligner le soutien du projet communautaire d’ActionAid au Bangladesh, le Asia Pacific Refugee Rights Network (APRRN) et les nombreuses personnes militantes rohingyas qui ont participé à faire circuler l’appel de dossiers.

Pour en apprendre davantage sur la crise des réfugiées et réfugiés rohingyas et l’intervention d’Oxfam des deux côtés de la frontière, visitez : https://www.oxfam.org/fr/decouvrir/urgences/crise-des-refugies-rohingyas-au-bangladesh

Pour suivre plus d’histoires racontées par des artistes rohingyas, jetez un coup d’œil aux projets suivants :

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