Les équipes d’Oxfam en Turquie et en Syrie évaluent les mesures humanitaires les plus appropriées pour aider les milliers de personnes touchées par le tremblement de terre dévastateur de lundi, le plus grave en Turquie depuis 1939.
Une équipe d’Oxfam se rendra mardi dans les régions sinistrées pour constater la situation et déterminer de quelle façon l’organisation et ses partenaires peuvent répondre le plus efficacement possible aux besoins de la population.
La porte-parole d’Oxfam à Ankara, Meryem Aslan, rapporte que l’étendue de la destruction est immense.
« Après deux gros tremblements de terre et plus de 60 répliques, les gens sont encore sous le choc et la peur. Ils n’ont même pas le temps de faire le deuil des personnes perdues. »
Mme Aslan a réussi à joindre par téléphone des membres de sa famille et des amis dans les zones touchées. Elle a été soulagée d’apprendre qu’ils sont tous sains et saufs, mais de nombreux bâtiments et maisons sont maintenant en ruines, souligne-t-elle.
Des milliers de personnes sinistrées se retrouvent sans toit alors qu’il fait froid et que certaines des régions touchées sont sous la neige.
« Atteindre les personnes survivantes sera extrêmement difficile, car de nombreuses routes et autoroutes sont endommagées ou bloquées, et sur de vastes distances. Même si la Turquie possède une grande expertise en matière de gestion des conséquences des tremblements de terre, l’ampleur de celui–ci est impressionnante. Le nombre de morts a déjà atteint 1500 personnes et ne cesse d’augmenter. Le nombre de personnes survivantes qui risquent de se retrouver sans rien sera énorme. »
Répondre aux besoins les plus urgents
En collaboration avec ses partenaires, Oxfam s’emploie présentement à amasser des informations pour évaluer l’ampleur de la dévastation et les besoins les plus urgents de la population.
« Lors d’une urgence humanitaire, Oxfam cherche en premier lieu à assurer la protection des personnes et à fournir de l’eau, des systèmes d’assainissement, des abris et de l’aide alimentaire. Nous évaluons actuellement le type de soutien immédiat et à plus long terme qui est nécessaire. »
Oxfam KEDV, l’affilié d’Oxfam en Turquie, a établi des partenariats avec environ 80 coopératives de femmes dans les dix provinces turques les plus touchées par le séisme et évalue actuellement les plans d’intervention avec elles.
« Nous savons que les pays touchés par ce terrible tremblement de terre, et les personnes survivantes, auront besoin de beaucoup d’aide et de soutien, non seulement dans l’immédiat, mais aussi dans les jours, les semaines et les mois à venir. »
Une grande dévastation en Syrie
En Syrie, les villes d’Alep, de Lattaquié, de Hama et d’Idlib ont aussi été durement touchées par le séisme et les fortes répliques. À Alep, des dizaines de bâtiments ont été lourdement endommagés et au moins 46 se seraient effondrés. Des milliers de personnes se sont retrouvées dans la rue, alors que la température durant la nuit est d’environ zéro degré Celsius actuellement. Des abris, de la nourriture, de l’eau, du carburant et des soins médicaux pour les personnes blessées font cruellement défaut dans la région.
Ce tremblement de terre survient dans une période déjà difficile en Syrie. Plus de 15 des 22 millions de Syriens avaient besoin d’aide humanitaire et de soutien avant le séisme. Oxfam travaille en Syrie depuis 2013 pour fournir une aide humanitaire à la population.
Les Québécoises et les Québécois qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les personnes touchées par le séisme peuvent le faire par un don pour soutenir l’aide d’urgence apportée sur le terrain par Oxfam et les autres organisations membres de la Coalition humanitaire canadienne.
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