Montréal, le 22 août 2019 – Au moment où les dirigeantes et dirigeants des pays membres du G7 s’apprêtent à arriver à Biarritz en France pour le sommet du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août, Oxfam publie son rapport « Les sept péchés capitaux du G7 », qui présente sept actions que les femmes et les hommes d’État du G7 pourraient prendre pour s’attaquer réellement aux inégalités.
Un fossé qui se creuse
La crise des inégalités s’aggrave chaque jour. Le fossé entre celles et ceux qui ont tout et les personnes qui n’ont rien contribue à la montée du populisme et à la rupture du lien de confiance entre la population et la classe politique à travers le monde. Les inégalités enferment des millions de personnes dans la pauvreté.
Oxfam décrit dans son rapport comment les dirigeantes et dirigeants du G7 sont en train d’alimenter les inégalités dans leur propre pays et à travers le monde en échouant à mettre en place une fiscalité juste et en privilégiant des pratiques fiscales néfastes favorisant les plus riches, tout en sapant la capacité des pays en développement à collecter l’impôt pour financer la lutte contre les inégalités et la pauvreté.
Pour empirer les choses, les dirigeantes et dirigeants membres du G7 alimentent un système économique inégalitaire, pesant en premier lieu sur les personnes les plus pauvres, et en particulier sur les femmes. Et cela, sans respecter leurs engagements à réduire l’émission de gaz à effet de serre et sans agir en faveur des pays les plus pauvres qui subissent les impacts des changements climatiques.
Montrer l’exemple
Oxfam appelle les leaders du G7 à s’assurer que les individus les plus riches et les multinationales paient leur juste part d’impôt. Elle demande que l’aide internationale et les services publics, tels que l’éducation et la santé, bénéficient d’un financement à la hauteur de leur importance.
Ils doivent également montrer l’exemple en promouvant un modèle d’entreprise qui partage plus justement la richesse et le pouvoir entre les actionnaires et les employés, notamment en demandant que les entreprises publient les écarts de salaires entre les femmes et les hommes ainsi qu’entre les personnes dirigeantes et salariées.
Face à l’urgence climatique, les décideuses et décideurs du G7 doivent couper radicalement et rapidement leurs émissions de gaz à effet de serre, et atteindre la neutralité carbone bien avant la moitié du 21e siècle. Ils doivent également respecter leur engagement à mobiliser 100 milliards de dollars chaque année en faveur de l’adaptation des pays pauvres aux changements climatiques.