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26 avril 2021– Oxfam-Québec salue les investissements concrets et ambitieux pour l’égalité des femmes contenus dans le budget fédéral présenté lundi 19 avril par la ministre des Finances Chrystia Freeland, bien que de nombreux défis subsistent pour le Canada sur le plan de la lutte contre les inégalités sociales.

Oxfam-Québec tient à applaudir le gouvernement pour la reconnaissance d’une «récession au féminin» et qu’il ait apporté des solutions féministes intersectionnelles avec des investissements dans la lutte à la violence fondée sur le genre, pour les droits des personnes autochtones, 2SLGBTQIA+ ou handicapées, pour la lutte contre le racisme, la hausse du salaire horaire minimal pour les entreprises à charte fédérale de 15 $ l’heure et pour réduire les écarts entre les peuples autochtones et non autochtones.

« Nous souhaitons que le Canada reste déterminé à soutenir sa vision féministe intersectionnelle, que ce soit au niveau économique, politique ou culturel, déclare la directrice générale d’Oxfam-Québec, Denise Byrnes ».

Cependant, nous pensons que le Canada n’a pas su saisir l’occasion de s’attaquer à l’extrême inégalité des richesses qui a augmenté avec la crise sanitaire. La taxe de 3 % qui s’appliquera sur les revenus des grandes entreprises de services numériques est un bon premier pas. L’élimination des échappatoires fiscales entourant les options d’achat d’actions des dirigeants et l’application accrue par l’Agence du revenu du Canada des mesures de lutte contre l’évasion et la fraude fiscales sont bienvenues et nécessaires. Le budget n’a pas inclus d’impôt sur la fortune ni de réforme des déductions pour gains en capital, bien que les milliardaires canadiens aient augmenté leur richesse de plus de 63 milliards de dollars pendant la pandémie.

« La taxe de luxe sur les nouvelles voitures et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $ et sur les bateaux de plaisance d’une valeur supérieure à 250 000 $ est positive, mais des mesures plus ambitieuses doivent être exigées en complément, affirme Denise Byrnes. Il est crucial que les très riches et les grandes entreprises paient leur juste part d’impôts et que ces sommes soient réinvesties dans une transition économique plus verte, juste et inclusive telles que nous le réclamons dans notre pétition. »

La pandémie nous rappelle que la solidarité internationale est essentielle. Nous saluons l’augmentation de 1,4 milliard de dollars répartie sur cinq ans, dont 375 millions de dollars spécifiquement pour la réponse mondiale à la COVID-19. Cependant, les montants alloués ne reflètent pas les besoins humanitaires criants à l’échelle de la planète. À ce jour, 97 millions de personnes sont au seuil de l’extrême pauvreté et 270 millions sont confrontées à une faim aiguë.

« Partout la COVID-19 a aggravé les inégalités qui existaient déjà, résume Denise Byrnes. À la fin de l’année dernière, les Nations unies ont indiqué que 230 millions de personnes auraient besoin d’aide humanitaire en 2021 et ont lancé un appel pour 35 milliards de dollars. Malheureusement les gouvernements semblent ignorer ce cri d’alerte. Le Canada ne fait pas exception à la règle. Notre pays a les moyens et la responsabilité morale de faire mieux. »

Contact médias :
Camille Garnier
Agent médias et relations publiques Oxfam-Québec
514 513-0506 | camille.garnier@oxfam.org
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