Les mutations pourraient rendre les vaccins COVID actuels inefficaces d’ici un an selon deux tiers des épidémiologistes interrogés.
30 mars 2021 – Une nouvelle enquête de l’Alliance en faveur d’un vaccin universel, une coalition mondiale de plus de 50 organisations dont African Alliance, Oxfam, Public Citizen et ONUSIDA, rappelle l’urgence de vacciner tous les pays.
L’Alliance a mené une enquête auprès de 77 épidémiologistes de 28 pays. Deux tiers des professionnels interrogés pensent qu’il ne reste qu’un an ou moins avant que le virus ne mute au point de rendre la majorité des vaccins de première génération inefficaces et de rendre nécessaire des vaccins nouveaux ou modifiés. Parmi les épidémiologistes interrogés, près d’un tiers ont donné un délai de neuf mois ou moins. Moins d’une personne sur huit a déclaré penser que les mutations ne rendraient jamais les vaccins actuels inefficaces. L’écrasante majorité (88 %) a déclaré que la faible couverture vaccinale persistante dans de nombreux pays rendrait plus probable l’apparition de mutations résistantes aux vaccins.
Près des trois quarts des personnes interrogées (parmi lesquelles des épidémiologistes, des virologues et des spécialistes des maladies infectieuses issus d’institutions telles que Johns Hopkins, Yale, Imperial College, ou London School of Hygiene entre autres) ont déclaré que le partage ouvert de la technologie et de la propriété intellectuelle pourrait augmenter la couverture vaccinale mondiale. L’Alliance en faveur d’un vaccin universel appelle à la levée des monopoles pharmaceutiques et au partage des technologies, afin de stimuler de toute urgence l’approvisionnement en vaccins.
Une pétition lancée par Oxfam-Québec en faveur d’un accès universel pour toutes et tous aux vaccins et traitements contre la COVID-19 a recueilli plus de 1500 signatures.
Devi Sridhar, professeur de santé publique mondiale à l’université d’Édimbourg, a déclaré : « Plus le virus circule, plus il est probable que des mutations et des variants apparaissent, ce qui pourrait rendre nos vaccins actuels inefficaces. Dans le même temps, les pays pauvres sont laissés pour compte, privés de vaccins et de fournitures médicales de base comme l’oxygène. »
« À mesure que la vaccination progresse dans les pays riches, les personnes se sentent plus protégées. Mais cette protection ne vaudra que si nous sommes en mesure de vacciner toutes les populations, explique la directrice générale d’Oxfam-Québec, Denise Byrnes. L’enquête de l’Alliance en faveur d’un vaccin universel nous rappelle que cette pandémie est un danger global qui appelle une réponse globale. »
La directrice générale d’Oxfam-Québec, Denise Byrnes, est disponible pour des entrevues.
Camille GarnierAgent médias et relations publiques Oxfam-Québec
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