pixel Facebook

Trois personnes sur quatre à Alep ont dû réduire leurs repas quotidiens depuis le tremblement de terre, a constaté Oxfam. Presque toutes les personnes interrogées disent avoir contracté des dettes supplémentaires ou avoir retiré leurs enfants de l’école pour pouvoir se nourrir.

Oxfam a interrogé 300 personnes déplacées qui vivent dans des abris collectifs à Alep. Elle a constaté que de nombreuses personnes n’avaient plus rien après le tremblement de terre et les effets de 12 années de conflit.

Plusieurs personnes ont expliqué à Oxfam qu’elles avaient épuisé leurs dernières ressources. Quelque 90 % d’entre elles ont dit ne pas savoir comment elles pourront célébrer le mois sacré du ramadan, qui s’amorce dans quelques jours.

À travers la Syrie, près de 9 millions de personnes ont été touchées par le séisme de magnitude 7,7 qui s’est produit le mois dernier, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.

Près de 70 % des personnes interrogées ont déclaré que leur maison avait été partiellement détruite. Plus de 65 % ont dit dépendre de l’aide des organisations non gouvernementales pour survivre. Vingt-deux pour cent des personnes rencontrées par Oxfam ont perdu leur emploi ou leur source de revenus, et 37 % ont emprunté de l’argent pour couvrir les besoins de leur famille.

« Les gens nous ont dit que le tremblement de terre les avait poussés au bord du gouffre. Pour presque toutes les familles auxquelles nous avons parlé, c’était au moins la deuxième fois qu’elles étaient forcées de quitter leur maison depuis le début du conflit. Près de la moitié d’entre elles consacrent désormais la majeure partie de leurs revenus à l’alimentation, ce qui ne leur laisse que très peu pour couvrir leurs autres besoins de base. »

Moutaz Adham

Directeur national d'Oxfam en Syrie

« Avant le tremblement de terre, nous ne pouvions manger qu’un repas par jour, mais au moins, nous avions un toit au-dessus de nos têtes. Maintenant, nous sommes abandonnés dans une petite tente et nous devons nous débrouiller seuls face à la faim et aux températures glaciales la nuit. »

Jaydaa

Originaire d'Alep, en Syrie

Oxfam a fourni de l’eau potable à 46 emplacements et a installé 40 réservoirs d’eau dans des abris temporaires. Nos équipes ont aussi distribué plus de 2250 trousses d’hygiène comprenant notamment du savon, des serviettes hygiéniques et des couches. Nous réparons également des robinets et des toilettes dans les abris et nous soutenons les contrôles de sécurité des bâtiments.

Ce tremblement de terre, qui s’ajoute à 12 années de guerre, a dévasté des millions de personnes qui vivaient déjà au jour le jour.

Le directeur d’Oxfam en Syrie souligne que les personnes veulent simplement vivre dans la dignité et envisager un avenir avec un peu de chance, qu’elles aient fui le conflit, les conséquences du séisme ou les deux.

« Les personnes en Syrie ont subi trop de chocs depuis trop longtemps. Le développement à long terme, et pas seulement l’aide humanitaire à court terme, sera essentiel pour se remettre à la fois de la dévastation causée par le tremblement de terre et des impacts de ce conflit prolongé. »

Moutaz Adham

Directeur national d'Oxfam en Syrie

Pour soutenir la réponse d’Oxfam en Syrie, les personnes qui le souhaitent peuvent faire un don en ligne.

flèche Je fais un don

Vous avez une demande média?

Josianne Bertrand
Agente des relations médiatiques et publiques
Cellulaire: 514 606-4663
Courriel: josianne.bertrand@oxfam.org

Notes :

  • Oxfam a interrogé 300 personnes déplacées dans les zones d’Alep contrôlées par le gouvernement entre le 2 et le 8 mars et leur a demandé comment le tremblement de terre avait bouleversé leur vie.
  • Oxfam a pour objectif d’apporter une aide vitale à 800 000 personnes parmi les plus touchées en Syrie au cours des trois prochaines années.
Skip to content