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Construisons l’avenir avec les femmes et les filles

Mettons fin aux violences basées sur le genre

La violence basée sur le genre, qu’est-ce que c’est ?

Les violences basées sur le genre englobent tout acte de violence physiquepsychologique, sexuelle envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe ou du choix qu’ils ou elles font de leur genre.

Ce type de violences est aujourd’hui ancré dans les normes sociales et dans beaucoup des cas formalisés par les lois, les politiques et les réglementations des institutions sociales. Outre les impacts psychologiques et physiques qui dans beaucoup des cas peuvent entraîner la mort des victimes, les violences basées sur le genre ont aussi des conséquences sur leur vie sociale et leur situation économique. Les victimes peuvent se trouver coupées de leurs communautés, de leurs familles ou de la société par leurs agresseurs renforçant de cette manière leurs liens de dépendance et de vulnérabilité à son égard.

 

De surcroit, nous assistons aujourd’hui, à un rétrécissement de l’espace civique. De part et d’autre dans le monde, les lois répressives se répandent, et avec elle les restrictions croissantes sur les libertés d’expression, de participation, de réunion et d’association et entraîné un recul des droits des femmes.

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Amal Suri, portrait d’une femme indépendante en Jordanie

 

Lorsque Amal est arrivée au centre de l’Union des femmes jordaniennes (JWU), pour bénéficier de soutien, ses enfants, Sadeen et Omar, étaient encore très jeunes. Aujourd’hui, ils ont respectivement 14 et 16 ans.

À son arrivée, elle a rapidement été embauchée comme formatrice dans un salon d’esthétique, et, aujourd’hui, elle en est la responsable. Parallèlement, elle a entrepris un projet ambitieux : la construction de sa propre maison, un projet qui a duré neuf ans, depuis la pose de la première brique jusqu’à l’installation du dernier meuble.

Violences basées sur le genre en périodes de conflits

Les conflits et les situations d’instabilité exacerbent les schémas préexistants de discrimination à l’égard des femmes et des filles, les exposant à des risques accrus de violation de leurs droits humains.

À Gaza, les déplacements forcés ont séparé les familles, érodé les systèmes de protection sociale et exposé les personnes, en particulier les femmes et les filles, à un risque accru de violence.

  • Six mois après le début de la guerre à Gaza, plus de 10 000 femmes ont été tuées, dont environ 6 000 mères, laissant 19 000 enfants orphelins.*
  • À Gaza, plus de 540 000 femmes et filles en âge de procréer n’ont pas accès à des articles pour subvenir à leur hygiène, à leur santé et à leur dignité.*

Aujourd’hui, 614 millions de femmes et de filles vivent dans des zones touchées par des conflits. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a estimé en 2023 que les femmes et les filles représentaient 51 % de la totalité des réfugiés. Les règles ne s’arrêtent pas pendant une situation de crise. Pourtant, la gestion de l’hygiène menstruelle et la santé et la dignité des femmes et des filles ne sont pas des priorités lors des interventions en cas de crise.*

 

* Source: ONU Femmes, avril et mai 2024

Duaa Mansour, avocate à Gaza

Duaa Mansour, son mari et leurs trois enfants sont assis dans le jardin de la maison où ils ont été déplacés à Gaza. Duaa regarde des photos de ses enfants avant la guerre: « Ils sont tellement différents maintenant. Maram a perdu 5 kilogrammes [11 livres]. Meera a perdu 3 kilogrammes [6 livres]. »

Oxfam-Québec et ses partenaires agissent 

Pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, il est indispensable d’investir dans les organisations de défense des droits des femmes et de les soutenir. Ainsi, dans plusieurs pays, Oxfam-Québec et ses partenaires mènent divers projets visant à sensibiliser et agir contre les violences faites aux femmes.

COLOMBIE

 

ASOMAMIWATA est une association qui soutient les femmes afro-colombiennes entrepreneures, les aidant à surmonter les violences et les discriminations pour construire un avenir meilleur.

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BURKINA FASO

L’action communautaire pour le bien-être de l’enfant et de la femme (ABEFAB) est une organisation qui œuvre pour le bien-être des femmes et des enfants, offrant accompagnement et soutien pour les protéger des violences basées sur le genre.

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JORDANIE

L’Union des femmes jordaniennes apporte un soutien juridique, psychosocial et financier aux survivantes Jordaniennes mais également à un nombre croissant de femmes migrantes, en leur permettant de reconstruire leur vie en toute sécurité et à trouver un emploi pour devenir financièrement indépendantes.

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« En périodes de conflits, de chaos, les violences envers les femmes et les filles augmentent, nous le savons. Nous devons agir. Dans ces temps où nous constatons des pannes majeures de systèmes – économique, écologique, démocratique, géopolitique – nous savons aussi que les décisions qui auront assuré la pleine participation des femmes nous guideront vers des futurs meilleurs. Pour permettre cette transformation des pouvoirs, nous devons agir pour un monde sans violences envers les femmes- toutes les femmes – pour notre autonomie économique et corporelle. Cela commence avec nos corps. »

Béatrice Vaugrante

Directrice générale d’Oxfam-Québec

Rejoignez le mouvement

 Il est temps d’en finir avec les violences contre les femmes et nous avons toutes et tous le moyen d’y contribuer dans notre vie, au quotidien. En dénonçant ce phénomène, et en parlant autour de nous, sur les réseaux sociaux en public et en privé, nous avons le pouvoir de modifier les comportements et les mentalités.

Joignez-vous à la conversation et relayez le message #16jours

 

Une hausse inquiétante des féminicides au Canada

En 2022 seulement, 184 femmes ont été tuées, « parce ce qu’elles étaient des femmes ou des filles », selon l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation. Ces statistiques indiquent qu’une femme ou une fille est tuée tous les deux jours au Canada.

Par ailleurs, les femmes autochtones sont plus à risque d’être victimes de violence fondée sur le sexe. Les femmes et filles autochtones représentent 21 % des victimes de féminicides au pays. Et ce, même si elles ne constituent que 5% de la population féminine au Canada.

Et au Québec ?

Au Québec, les violences basées sur le genre demeurent une problématique préoccupante qui affecte des personnes de tous âges, de toutes origines et de tous milieux sociaux.

Les femmes autochtones, les femmes immigrantes, les femmes en situation de handicap, les femmes LGBTQ+ et les femmes en situation économique précaire sont plus exposées aux violences systémiques que les autres.

Ces violences se manifestent par des inégalités d’accès aux ressources, aux services, à la justice, à la santé, à l’éducation, à l’emploi et à la participation citoyenne.

Au Québec, les femmes et les filles demeurent les principales victimes de plusieurs formes de violence :

  • Elles représentent 89,5 % des victimes d’agressions sexuelles.
  • Elles constituent 95 % des victimes de proxénétisme et de traite des personnes.
  • Les femmes correspondent à 76,4 % des victimes d’infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal.

Si vous êtes victime ou témoin de violence, n’hésitez pas à contacter une ressource d’aide et d’écoute :

En finir avec les violences faites aux femmes et aux filles

Non aux violences

Saviez-vous qu’au moins une femme sur trois subit une forme de violence au cours de sa vie ? Cela représente plus d’un milliard de femmes dans le monde. Fléau mondial à l’ampleur méconnue, les violences faites aux femmes et aux filles ne connaissent pas de frontières géographiques ni culturelles. Toutefois, le risque est plus élevé pour les femmes pauvres ou marginalisées.

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