Taxer la richesse pour aplanir les inégalités
La COVID-19 fragilise notre économie et aggrave la crise des inégalités. Pour y faire face, nous devons nous donner les moyens de bâtir la société de demain que nous voulons. Cela passe notamment par une meilleure fiscalité. En taxant les plus riches, nous pouvons construire une société plus juste, verte et inclusive.
Ensemble, construisons un avenir à égalité!
La COVID-19 continue de nous affecter toutes et tous. Mais pas de la même façon. Les effets de la pandémie touchent davantage les personnes les plus pauvres ou marginalisées.
La situation serait pire encore sans nos services publics et nos filets sociaux. Plus de personnes tomberaient dans une grande précarité et plus de vies seraient menacées.
En taxant les plus riches, nous pouvons construire un avenir à égalité! En unissant nos voix, nous pouvons agir.
Vos voix comptent
Grâce à vos 30 000 signatures, Oxfam-Québec fait entendre votre voix auprès du gouvernement. Nous avons proposé des solutions à des leaders. Nous avons été entendus. Ne nous arrêtons pas là! Ensemble, nous pouvons continuer à faire pression pour taxer les plus grandes fortunes.
Depuis le lancement de cette pétition, le gouvernement fédéral a annoncé :
- une nouvelle taxe sur des biens de luxe et polluants qui devrait rapportée 604 millions de dollars de recettes sur 5 ans (bateaux de plus de 250 000 $, aéronefs et voitures neuves de plus de 100 000 $)
- une taxe de 3 % prévue sur les grandes entreprises de services numériques (Amazon, Facebook, Google, Apple) qui devrait rapportée 1,13 milliard de dollars de recettes
- une taxe sur les profits extraordinaires des banques et des compagnies d’assurance
- des règles plus strictes pour éviter le recours à l’évitement fiscal et aux paradis fiscaux
- une étude sur de nouvelles mesures visant à s’assurer que les plus riches paient leur juste part d’impôt
Avec la pandémie, les inégalités se creusent davantage
La fortune des 10 hommes les plus riches du monde a doublé durant la pandémie
Les inégalités contribuent à la mort d’au moins une personne toutes les 4 secondes
Le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures, depuis le début de la pandémie
Source : « Les inégalités tuent », Oxfam, rapport, 2022
Imaginez! Si on taxait à 99 % les profits réalisés par les 10 hommes les plus riches du monde pendant la pandémie, ils resteraient plus riches de 8 milliards de dollars qu’il y a 2 ans. Et, avec cette taxe, on pourrait financer :
Les plus riches doivent faire leur part
Une économie qui profite à toutes et à tous doit être financée équitablement. Il est donc essentiel que les entreprises et les individus les plus fortunés paient leur juste part. Nous demandons que la réponse canadienne à la crise de la COVID-19 soit financée par une taxation de la richesse et des mesures de justice fiscale innovantes qui contribuent à :
Augmenter les impôts sur la fortune des plus riches
Des précédents existent. Durant la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont instauré un taux d’imposition de 80 % sur les bénéfices excédant un rendement annuel de 8 %.
Restituer l'argent caché dans les paradis fiscaux
- Adopter, de manière coordonnée, des impôts sur les entreprises fixés à des niveaux suffisants et équitables, au cas par cas, selon le pays, et sur la base de l’affectation juste des profits dans chaque pays;
- Accélérer la mise en place de mécanismes d’échange automatique d’information dans les pays en développement;
-
Publier des rapports sur les activités des multinationales dans chaque pays afin de récupérer l’argent placé dans les paradis fiscaux.
Taxer les produits de luxe et les produits polluants
Cibler les géants du Web
Pour une économie qui profite à toutes et tous
Après la crise financière de 2008 et 2009, de nombreux gouvernements ont mis en place des mesures d’austérité. À l’échelle du Québec, du Canada et de la planète entière, les compressions dans les services publics ont fait bondir les inégalités. Elles ont aussi fragilisé les systèmes de santé qui craquent aujourd’hui sous le poids de la pandémie.
Ne répétons pas les mêmes erreurs. Notre réponse à la pandémie doit nous permettre de rebâtir une économie qui s’attaque aux inégalités. Plutôt que de prendre soin de la richesse des milliardaires, portons notre attention sur les personnes qui en ont le plus besoin et sur la planète où nous vivons.
Depuis le début de la pandémie, le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures. Dans le même temps, on estime que 21 000 personnes meurent chaque jour à cause des inégalités. Ces décès pourraient être évités en redistribuant la richesse. Ensemble, nous pouvons agir!
Découvrir le rapport
Trois mesures pour bâtir une société plus juste, verte et inclusive
La COVID-19 continue de nous affecter et de paralyser une partie de notre économie. Mais dans certains secteurs, des profits extraordinaires sont générés. Cet argent doit être imposé afin de :
Continuer d'apporter une aide en argent, selon des critères inclusifs
- La priorité doit être accordée au maintien des diverses prestations de protection sociale.
- L’argent doit être versé directement aux personnes, et selon des critères d’admissibilité inclusifs.
- Les plans de sauvetage et les mesures de relance économique doivent tenir compte de la réalité des groupes les plus vulnérables, dont les femmes, qui sont les plus touchés par cette crise.
Ceci doit être vrai ici comme ailleurs. Sans aide, les familles des pays les plus pauvres se retrouvent sans filet de sécurité sociale. Le Canada doit collaborer avec les autres pays du G20 pour fournir les financements nécessaires.
Soutenir les entreprises en difficulté engagées dans une économie durable
- La priorité doit être de soutenir les petites et moyennes entreprises génératrices d’emplois, qui sont les moins outillées pour faire face à la crise, ainsi que les travailleuses et travailleurs autonomes.
- Les industries ne doivent pas recevoir de chèques en blanc : le soutien financier aux entreprises, qu’il s’agisse de plans de sauvetage ou d’exemptions fiscales, doit être conditionnel à leur participation à une économie humaine et durable.
- Les grandes entreprises dont les coffres sont renfloués au moyen d’argent public doivent démontrer leur capacité à mettre en place des mesures de lutte aux changements climatiques et des mesures de protection envers les intérêts des travailleuses et travailleurs, des personnes qui exploitent des terres agricoles et des contribuables.
Pour construire une économie plus équitable et plus écoresponsable après la crise, les entreprises doivent être tenues de:
- S’engager à prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
- Plafonner les dividendes versés aux actionnaires tant que l’entreprise ne propose pas un salaire décent à l’ensemble de son personnel et qu’elle n’investit pas suffisamment dans la transition verte.
- Divulguer le ratio rémunération de la direction/salaire médian et définir un rapport maximum de 20.
- Accepter la négociation collective, échanger avec les syndicats indépendants et permettre aux travailleuses de faire entendre leur voix de façon sûre et efficace.
- Instituer une parité femmes-hommes en recourant à des quotas dans les conseils et comités de direction.
- Combler l’écart salarial entre les femmes et les hommes.
- Verser un salaire décent à leur personnel et œuvrer en faveur de salaires décents dans leur chaîne de valeur.
- Publier des rapports pays par pays afin de lever le voile sur leurs activités dans les paradis fiscaux.
Participer aux efforts internationaux de santé publique
Le Canada doit déployer les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires pour répondre à l’appel humanitaire de l’ONU et enrayer cette crise qui a déjà coûté la vie de 17 millions de personnes. Il doit collaborer avec les pays du G20 pour agir maintenant à grande échelle dans les activités de prévention, dans l’administration des tests de dépistage du coronavirus, dans la fourniture d’équipement, d’eau et de trousses d’hygiène et d’assainissement.
Les pays riches tels que le nôtre doivent aussi accepter de suspendre la dette des pays à faible revenu, afin que ceux-ci puissent continuer d’investir notamment dans les services de santé.
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